3. Et pensez-vous, ô homme, etc. Comme les rhéteurs nous l’enseignent, que nous ne devrait pas procéder à une réprimande forte avant que le crime ne soit prouvé, Paul peut sembler à certains avoir agi imprudemment ici pour avoir passé un blâme si sévère, alors qu'il n'avait pas encore prouvé l'accusation qu'il avait portée. Mais le fait est différent; car il n'a pas présenté son accusation devant les hommes, mais a fait appel au jugement de la conscience; et ainsi il estima que cela prouvait qu'il avait en vue - qu'ils ne pouvaient nier leur iniquité, s'ils s'examinaient et se soumettaient à l'examen du tribunal de Dieu. Et ce n'est pas sans nécessité urgente qu'il a réprimandé avec tant d'acuité et de sévérité leur sainteté fictive; car les hommes de cette classe auront une confiance étonnante en eux-mêmes, à moins que leur vaine confiance ne leur soit secouée de force. Rappelons-nous donc que c’est la meilleure façon de traiter l’hypocrisie, pour la réveiller de son ivresse, c’est-à-dire la conduire à la lumière du jugement de Dieu.

Que tu t'échapperas, etc. Cet argument est tiré du moins; car puisque nos péchés sont soumis au jugement des hommes, beaucoup plus le sont à celui de Dieu, qui est le seul vrai juge de tous. Les hommes sont en effet conduits par un instinct divin à condamner les mauvaises actions; mais ce n'est qu'une ressemblance obscure et faible du jugement divin. Ils sont alors extrêmement obsédés, qui pensent qu'ils peuvent échapper au jugement de Dieu, bien qu'ils ne permettent pas aux autres d'échapper à leur propre jugement. Ce n'est pas sans un sens emphatique qu'il répète le mot man ; c'est dans le but de présenter une comparaison entre l'homme et Dieu.

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