30. Quoi alors, etc. Pour qu'il puisse couper des Juifs chaque occasion de murmurant contre Dieu, il commence maintenant à montrer ces causes, qui peuvent être comprises par les esprits humains, pourquoi la nation juive avait été rejetée. Mais ils font ce qui est absurde et inversent tout ordre, qui s'efforcent d'assigner et d'ériger des causes au-dessus de la prédestination secrète de Dieu, dont il nous a précédemment appris qu'elle doit être considérée comme la cause première. Mais comme cela est supérieur à toutes les autres causes, de même la corruption et la méchanceté des impies fournissent une raison et une occasion pour les jugements de Dieu: et comme il était engagé sur un point difficile, il a introduit une question, et, comme s'il doutaient, a demandé ce que l’on pourrait dire à ce sujet.

Que les Gentils qui n'ont pas poursuivi, etc. dans la lascivité de leur chair, devraient être appelés à participer au salut et à obtenir la justice; et que, d'autre part, les Juifs, qui travaillaient assidûment aux œuvres de la loi, devraient être exclus de la récompense de la justice. Paul avance ceci, qui était un paradoxe si singulier, de telle manière qu'en ajoutant une raison, il adoucit toute aspérité qu'il pourrait y avoir en elle; car il dit que la justice que les païens ont atteinte était par la foi; et que cela dépend donc de la miséricorde du Seigneur, et non de la propre dignité de l’homme; et qu'un zèle pour la loi, par laquelle les Juifs étaient actionnés, était absurde; car ils cherchaient à être justifiés par les œuvres, et travaillaient ainsi pour ce à quoi aucun homme ne pouvait atteindre; et plus loin encore, ils ont trébuché sur Christ, à travers qui seul un chemin est ouvert pour atteindre la justice.

Mais dans la première clause, le but de l'apôtre était d'exalter la grâce de Dieu seul, afin qu'aucune autre raison ne puisse être recherchée dans l'appel des païens, à part celle-ci, qu'il daignait les embrasser quand il n'était pas digne de sa faveur.

Il parle expressément de justice, sans laquelle il ne peut y avoir de salut: mais en disant que la justice des païens procède de la foi, il laisse entendre qu'elle était basée sur une réconciliation gratuite; car si quelqu'un s'imagine qu'ils étaient justifiés, parce qu'ils avaient par la foi obtenu l'Esprit de régénération, il s'éloigne loin du sens de Paul; il n'aurait pas été vrai, en effet, qu'ils aient atteint ce qu'ils ne recherchaient pas, à moins que Dieu ne les ait librement embrassés pendant qu'ils s'égaraient et erraient, et leur avait offert la justice, pour laquelle, étant inconnus, ils n'auraient pu avoir aucun désir. Il faut aussi remarquer que les Gentils n'auraient pas pu obtenir la justice par la foi, à moins que Dieu n'ait anticipé leur foi par sa grâce; car ils l'ont suivi lorsqu'ils aspiraient d'abord par la foi à la justice; et ainsi la foi elle-même est une partie de sa faveur.

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