Car nous devons nécessairement mourir Certains par un moyen, et certains par un autre ; la mort étant le lot commun de tous les hommes, Amnon devait être mort, si Absalom ne l'avait coupé ; et Absalom, s'il ne meurt pas par la justice, doit mourir par la nécessité de la nature, et, s'il n'est pas rappelé bientôt, il peut mourir en exil, ce qui serait sans aucun doute une grande affliction pour vous deux, ô roi, et au peuple de Dieu. Et toi-même tu dois mourir, et donc tu es obligé de prendre soin de la vie de ton successeur Absalom, et de t'efforcer de la préserver au lieu de la lui enlever ou de l'exposer à un danger. Car morts, nous sommes comme de l'eau renversée sur le sol qu'on ne peut plus ramasserLa vie d'Amnon est irrécupérable, et, par conséquent, c'est en vain qu'Absalom doit être banni à cause de cela : et si Absalom aussi est retranché, sa vie aussi sera perdue, à la fois pour toi et pour ton peuple. Car Dieu ne respecte personne au point de l'exempter de ce sort commun de la mort : mais les rois et leurs fils, à cet égard, partagent le même sort avec les autres.

Ceci, cependant, il faut le reconnaître, était un raisonnement très faible ; car, par la même manière d'argumenter, tout crime pouvait rester impuni. Il faut observer ici, que l'hébreu ישׂא נפשׁ, lo jissa nephesh , ici rendu, ne respecte pas les personnes , est traduit par Houbigant et beaucoup d'autres savants, selon les anciennes versions, n'enlève pas l'âme , ou la vie . Ainsi comprise, elle argumente de la miséricorde économe de Dieu, qui n'inflige pas immédiatement le châtiment de la mort quand les hommes l'ont mérité. Et, probablement, elle voulait que cela s'applique particulièrement à Absalom, que Dieu n'avait pas retranché, mais avait souffert pour vivre : et c'est pourquoi elle désire que David imite Dieu, et ne soit pas inexorable envers celui à qui Dieu a fait miséricorde.Pourtant il ou, plutôt, MAIS, il conçoit des moyens que son banni ne soit pas expulsé de lui. Elle veut dire que Dieu avait pourvu de nombreuses villes de refuge où celui qui en tuait un autre sans le savoir pourrait fuir ; où, bien qu'il ait été banni de son habitation pendant un certain temps, il n'a pas été tout à fait expulsé, mais pourrait revenir après la mort du grand prêtre.

D'où elle soutient que les rois étant les images de Dieu, rien ne pouvait mieux les devenir que la clémence et la miséricorde, en atténuant le châtiment des coupables, bien qu'il devrait y avoir une juste cause de colère contre eux. Mais ce cas était encore différent de celui d'Absalom ; car Dieu n'était pas assez miséricordieux pour assurer la sécurité des meurtriers volontaires. Mais de tels arguments spécieux sont assez bons quand les hommes sont prêts à être persuadés.

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