A cette époque il n'y avait pas de roi en Israël Il y avait des anciens ( Juges 21:16 ,) qui avaient une certaine autorité, et il y avait un grand prêtre, ( Juges 20:28 ,) mais il n'y avait pas de gouverneur suprême, comme Moïse et Josué était, et après eux les juges, et aucun qui avait le pouvoir suffisant pour punir les iniquités publiques, les prostitutions et les idolâtries, et ainsi arrêter le progrès du vice et de la profanation, et maintenir le peuple en ordre. « L'écrivain sacré, dit le docteur Dodd, répète sans doute cette observation pour expliquer les désordres et les énormités mentionnés dans les quatre chapitres précédents ; qui présentent un état de choses des plus dépravés ; » chaque homme faisant ce qui était juste à ses propres yeuxOu, suivant ses propres passions et inclinations corrompues. « C'est une inférence naturelle de là, que les hommes devraient être extrêmement reconnaissants pour l'autorité légitime : et, s'ils voulaient préserver leur félicité, devraient être zélés pour soutenir cette autorité, ainsi que pour décourager toutes les approches licencieuses vers sa dissolution.

Les Perses ont une coutume qui justifie cette réflexion. Quand l'un de leurs rois meurt, ils laissent le peuple faire ce qu'il veut pendant cinq jours, afin que, par les désordres alors commis, ils voient la nécessité d'un gouvernement légal et apprennent à s'y soumettre. En général, les quatre chapitres qui terminent ce livre nous montrent à quel point les Israélites ont dégénéré dans le court espace qui va de la mort de Caleb à l'élection de son jeune frère pour être leur juge : nous découvrons la véritable cause des châtiments. Dieu les punissait de temps en temps, bien qu'il les délivât de leurs ennemis, sous le joug desquels ils devaient infailliblement tomber, si Dieu ne les avait vus avec compassion, et ne les avait suscités des juges pour les sauver de la ruine. Notons simplement, en conclusion, qu'il serait déraisonnable de tirer une quelconque conclusion des actions tumultueuses et irrégulières d'une tribu ou d'un peuple, à la diminution de l'autorité de l'écrivain de toute histoire. L'auteur du présent livre doit plutôt être admiré pour l'impartialité avec laquelle il rapporte si peu les faits au crédit de sa nation.

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