O Jérusalem, Jérusalem Le Seigneur Jésus ayant ainsi exposé aux Pharisiens et à la nation juive leur odieuse culpabilité et leur ruine imminente, fut extrêmement ému à la pensée des calamités qui s'abattaient sur eux. Un jour ou deux auparavant, il avait pleuré sur Jérusalem ; maintenant il s'en plaint avec les accents les plus lugubres de pitié et de commisération. Jérusalem, la vision de la paix , comme le mot signifie, doit maintenant devenir le siège de la guerre et de la confusion : Jérusalem, qui avait été la joie de toute la terre, doit maintenant être un sifflement, et un étonnement, et un mot parmi toutes les nations : Jérusalem, qui avait été une ville compacte ensemble, allait maintenant être brisée et ruinée par ses propres grumeaux intestinaux : Jérusalem, le lieu que Dieu avait choisi pour y mettre son nom, devait maintenant être abandonnée aux pilleurs et aux voleurs. Car, 1° Comme ses habitants avaient les mains plus profondément imprégnées du sang des prophètes que celles des autres lieux, ils devaient boire plus que les autres au châtiment de tels crimes : Toi qui tues les prophètes , etc.

Et, 2°, Jérusalem surtout avait rejeté, et persisterait à rejeter le Christ du Seigneur, et les offres de salut faites par lui, et persécuterait ses serviteurs divinement chargés de leur faire ces offres. Le premier était un péché sans remède ; c'est un péché contre le remède. Combien de fois aurais-je réuni tes enfants, &c. Voyez la grâce merveilleuse, la condescendance et la bonté du Seigneur Jésus envers ceux qui, selon lui, allaient dans deux ou trois jours imprégner malicieusement et cruellement leurs mains de son sang ! Quelle idée forte ces tendres exclamations de Notre-Seigneur, qu'on ne peut guère lire sans larmes, nous donnent-elles de son amour sans pareil pour cette nation ingrate et impénitente ! Il aurait pris tout le corps d'entre eux, s'ils avaient consenti à être ainsi pris, dans son église, et les aurait tous rassemblés, (comme les Juifs parlaient des prosélytes,) sous les ailes de la majesté divine. Les mots, combien de fois aurais-je rassemblé, &c., marquez ses efforts inlassables pour les protéger et les chérir depuis le moment où ils ont été appelés pour la première fois à être son peuple, et les mots suivants, déclarant l'opposition entre sa volonté et la leur, mais vous ne voudriez pas montrer très catégoriquement leur invincible obstination à résister aux expressions les plus gagnantes et les plus substantielles de la bonté divine.

C'est ainsi que le Seigneur Jésus appelle et invite toujours les pécheurs qui périssent. Mais hélas! l'obstination de leurs propres volontés perverses et rebelles résiste trop généralement à toutes les ouvertures de sa grâce : de sorte que la désolation éternelle devient leur partage, et ils souhaitent en vain une répétition de ces appels quand il est à jamais trop tard.

Continue après la publicité
Continue après la publicité