Dans la bouche de deux ou trois témoins— Ces paroles semblent être tirées de la loi de notre Sauveur, Matthieu 18:16 et non de la loi de Moïse dans Deutéronome; non seulement parce que les mots sont les mêmes que ceux de saint Matthieu, mais à cause de la ressemblance du cas. Dans le Deutéronome, la règle donnée ne concerne que les procès judiciaires ; à St.

Matthieu, c'est une règle donnée pour la gestion de la persuasion, et pour la récupération d'un délinquant par des moyens doux, avant d'en venir à la dernière extrémité ; ce qui est le cas de saint Paul ici. Dans Deutéronome le juge devait entendre les témoins, Deutéronome 17:6 ; Deutéronome 19:15 .

Dans Saint Matthieu la partie devait entendre les témoins, Matthieu 18:17 qui était aussi le cas de Saint Paul ici; les témoins dont il se servit pour les persuader étant ses deux épîtres. Que par témoins il entende ses deux épîtres, c'est clair, de sa manière de s'exprimer ici, où il mentionne soigneusement qu'il les a dites deux fois, à savoir.

avant dans son ancienne épître, ch. 1 Corinthiens 4:19 et maintenant une deuxième fois dans sa deuxième épître ; et aussi par les mots, comme si j'étais présent avec vous une seconde fois. Selon la règle de notre Sauveur, la personne offensée devait aller deux fois vers le coupable ; et c'est pourquoi saint Paul dit, comme si j'étais avec vous une seconde fois, en comptant ses lettres comme deux applications personnelles à elles, comme notre Sauveur l'a ordonné, avant d'en venir à des moyens plus grossiers.

Certains prennent les témoins pour les trois messagers par qui sa première épître est censée être envoyée : mais ce ne serait pas selon la méthode prescrite par notre Sauveur, à la place d'où saint Paul tire les paroles qu'il emploie ; car il n'y avait pas de témoins à utiliser dans la première demande ; ni, si tels avaient été les témoins signifiés, il n'y aurait eu aucun besoin de St.

Paul si expressément et soigneusement d'avoir posé — comme il est présent une seconde fois ; mots qui, dans ce cas, seraient superflus. D'ailleurs, ces trois hommes ne sont nulle part mentionnés comme ayant été envoyés par lui pour les persuader, ni les Corinthiens tenus de les entendre, ou réprimandés pour ne pas l'avoir fait. Et, enfin, ils ne pouvaient pas être deux fois meilleurs témoins des efforts de saint Paul pour gagner les Corinthiens par des moyens équitables avant qu'il ne passe à la sévérité, que les épîtres elles-mêmes.

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