Heureux êtes-vous quand les hommes injurieront, etc. — Macknight comprend cela comme une béatitude distincte de celle du verset 10, supposant que le premier se réfère à la liberté et à l'aisance extérieure ; le présent à la réputation : et en conséquence il la paraphrase à peu près dans les mots suivants : « La renommée, ou les applaudissements du monde, ne donne pas le vrai contentement, en satisfaisant la vraie ambition ; mais pour être injurié faussement, dans les voies de la justice, et partager les affronts avec et pour Dieu, est une dignité qui procure une joie infiniment plus grande, et c'est celle par laquelle les saints et les prophètes se sont distingués dans tous les âges." Au lieu de, Soyez extrêmement heureux, dans Matthieu 5:12 le mot original

'Αγαλλιασθε, serait correctement rendu, exulter triomphalement, ou sauter de joie. Voir Luc 1:14 .

En conclusion de ces béatitudes, nous pouvons observer sur elles toutes en général, que pour bénir les hommes, c'est-à- dire les rendre heureux,était la grande affaire pour laquelle notre Seigneur est venu dans le monde ; et c'est pourquoi, au début de ce sermon divin, il prononce ensemble huit bénédictions, les annexant à tant de vertus chrétiennes, et assignant la béatitude particulière qui accompagne chacune d'elles. Sachant que le bonheur est notre but commun, et qu'un instinct inné nous pousse continuellement à la manière la plus douce s'applique directement à cet instinct : il le dirige vers son objet propre, et montre le moyen de l'obtenir. Bien que tous les hommes désirent nécessairement le bonheur, la plupart restent malheureux, parce qu'ils le cherchent là où il ne se trouve pas. Notre-Seigneur commence donc son instruction divine, qui est l'art complet du bonheur, en nous exposant la véritable et unique méthode pour l'acquérir.

Nous pouvons observer ici plus loin la bienveillante condescendance de notre Seigneur ; comment il semble mettre de côté son autorité suprême, en tant que notre législateur, afin qu'il puisse mieux jouer le rôle de notre ami et de notre sauveur ; et, au lieu d'employer le style impératif élevé dans les commandements positifs, choisit plutôt d'une manière plus douce et engageante d'insinuer sa volonté et notre devoir, en prononçant ceux qui sont bienheureux qui s'y conforment.

Il considère aussi avec indulgence la grande dépravation de notre nature ; comment sa corruption originelle, et sa malignité acquise, par de mauvaises habitudes, ainsi que la force des mauvais exemples, et la conversation pécheresse et les modes du monde, avaient tellement assombri l'entendement, et perverti le jugement des hommes, qu'ils ne pouvaient qu'obscurément discerner la beauté authentique des doctrines sublimes qu'il allait inculquer ; et c'est pourquoi il les proposa sous un jour qui les recommanderait le plus efficacement. Il nomma ensemble le devoir et ses heureuses conséquences, gardant et faisant respecter chaque vertu avec une béatitude. Voir Heylin.

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