(15) C'est pourquoi il a pitié de qui il (t) aura [a pitié], et qu'il endurcira.

(15) Conclusion de la réponse complète à la première objection : ainsi, voyant que Dieu ne sauve pas ceux qu'il a librement choisis selon sa bonne volonté et son plaisir, mais en les justifiant et en les sanctifiant par sa grâce, ses conseils pour les sauver ne peuvent paraître injuste. Et encore, il n'y a pas d'injustice dans le conseil éternel de Dieu, en ce qui concerne la destruction de ceux qu'il élève pour détruire, parce qu'il endurcit avant de détruire : c'est pourquoi la troisième réponse pour le maintien de la justice de Dieu dans le conseil éternel de la réprobation , consiste en ce mot « endurcir » : qu'il cachait pourtant dans le verset précédent, car l'histoire de Pharaon était bien connue.

Mais la force de la parole est grande, car l'endurcissement, qui s'oppose à la « miséricorde », présuppose les mêmes choses que la miséricorde a faites, c'est-à-dire une corruption volontaire, dans laquelle les réprouvés sont endurcis : et encore, la corruption présuppose un état parfait de création. De plus, cet endurcissement est aussi volontaire, car Dieu endurcit de telle manière, étant offensé par la corruption, qu'il utilise leur propre volonté qu'il endurcit, pour l'exécution de ce jugement.

Viennent ensuite les fruits de l'endurcissement, c'est-à-dire l'incrédulité et le péché, qui sont les causes vraies et propres de la condamnation du réprouvé. Pourquoi nomme-t-il alors à la destruction ? Car il souhaite : pourquoi durcit-il ? Parce qu'ils sont corrompus : pourquoi condamne-t-il ? Parce qu'ils sont pécheurs. Où est donc l'injustice ? Bien plus, s'il détruisait tout de cette manière, à qui ferait-il du mal ?

(t) À qui il lui a plu de nommer, pour montrer sa faveur.

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