Je ne savais pas, &c. Certains pensent que saint Paul parle ici ironiquement, ou pour signifier que maintenant il ne pouvait plus être grand prêtre depuis que la loi mosaïque, avec ses rites et ses cérémonies, a été abolie. Mais saint Jean Chrysostome juge plutôt que saint Paul ayant été longtemps absent de Jérusalem, pouvait ne pas connaître la personne du souverain sacrificateur, qui n'était pas dans le sanhédrim mais à l'endroit où le tribun avait convoqué le concile, et qui n'avait pas apparaître avec cette habitude et ces marques qui le distinguaient des autres.

(Witham) --- Il semble plutôt surprenant que saint Paul ne sache pas que nous étions le grand prêtre. La place qu'il tenait dans le conseil aurait suffi pour le désigner. L'absence de l'apôtre de Jérusalem est peut-être une raison suffisante pour expliquer qu'il ne connaisse pas cette circonstance ; d'autant plus que l'ordre de succession au sacerdoce était alors fort confus et irrégulier, déterminé par la faveur de l'empereur romain, ou par l'achat.

(Calmet) --- Quoi qu'il en soit, toutes les difficultés que nous pouvons rencontrer maintenant à assigner une raison probable ou vraie, ne sont que des arguments négatifs; et donc trop futile pour être une accusation de la véracité de l'apôtre. (Haydock) --- Saint Cyprien suppose que saint Paul, considérant la simple ombre du nom de prêtre, qu'Ananias tenait alors, dit : Je ne savais pas, frères, qu'il est grand prêtre. (Ep. lxv. 69. nu. 2.) Saint Jean Chrysostome dit que l'apôtre montre ici la sagesse du serpent ; mais que dans sa prédication, son enseignement et sa patience, il utilisait la simplicité de la colombe.

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