Quiconque, &c. C'était leur devoir d'avoir une connaissance du Saint-Esprit, et ils refusaient obstinément d'admettre ce qui était clair et manifeste. Même s'ils ignoraient la divinité de Jésus-Christ et pouvaient le prendre pour le fils d'un pauvre artisan, ils ne pouvaient pas ignorer que l'expulsion des démons et la guérison miraculeuse de toutes les maladies étaient l'œuvre du Saint-Esprit. . Si donc ils refusaient de faire pénitence pour l'insulte faite à l'Esprit de Dieu, en la personne du Christ, ils ne pouvaient espérer échapper à un châtiment digne.

(Saint Jean Chrysostome, hom. xlii). --- Contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; c'est-à-dire ceux qui, faute d'instruction suffisante, ignoraient invinciblement que Christ était Dieu, pourraient plus facilement être amenés à la vraie connaissance et foi de Christ, et ainsi recevoir le pardon de leurs péchés : mais s'il parle contre le Saint-Esprit, c'est-à-dire contre l'Esprit de Dieu en Christ, et s'opposera à la vérité connue, en attribuant au diable cette doctrine et ces miracles, qui étaient évidemment de l'Esprit et de la main de Dieu, que le péché ne lui sera jamais pardonné.

Mais en quoi cela est-il cohérent avec la doctrine et la croyance catholiques, qu'il n'y a aucun péché commis par un homme dont il ne puisse obtenir le pardon dans cette vie ? A cela je réponds que de quelle manière nous exposons ce lieu, c'est un point incontestable de la foi chrétienne, qu'il n'y a pas de péché que notre Dieu miséricordieux ne soit prêt à pardonner ; pas de péché, pour la rémission duquel Dieu n'a pas laissé de puissance dans son Église, comme cela est clairement prouvé par ces paroles, A qui vous pardonnerez les péchés, ils leur sont pardonnés, etc.

Saint Jean Chrysostome expose donc ces mots, ne leur sera pas pardonné, pour n'impliquer rien de plus, que ce qui sera à peine, ou rarement pardonné ; c'est-à-dire qu'il est très difficile pour de tels pécheurs de retourner à Dieu, par un repentir et une conversion vrais et sincères ; de sorte que cette phrase est comme celle (Matthieu XIX. 26.) où Christ semble appeler cela une chose impossible pour un homme riche d'être sauvé. Au même endroit S.

Jean Chrysostome nous dit que certains de ceux qui avaient blasphémé contre le Saint-Esprit se sont repentis et leurs péchés leur ont été pardonnés. Saint Augustin, par ce blasphème contre l'Esprit, comprend le péché d' impénitence finale, par lequel un pécheur obstiné refuse de se convertir, et donc vit et meurt endurci dans ses péchés. (Witham) --- Ni dans le monde à venir. De ces mots saint Augustin (De Civ.

lib. xxi. type. 13.) et saint Grégoire (Dial. iv, chap. 39.) se rassemblent, afin que certains péchés puissent être remis dans le monde à venir; et par conséquent qu'il y a un purgatoire ou un milieu. (Chaloner) --- Saint Augustin dit que ces paroles ne seraient pas vraies, si certains péchés n'étaient pas pardonnés dans le monde à venir; et saint Grégoire dit, nous devons croire par ces paroles à l'existence du feu du purgatoire, pour expier nos plus petites offenses, avant le jour du jugement.

Saint Isidore et le Vén. Bede dit la même chose. Saint Bernard, parlant des hérétiques, dit qu'ils ne croient pas au purgatoire : qu'ils demandent donc à notre Sauveur ce qu'il entendait par ces paroles. --- Il est bien connu que le Vén. Bède, sur son lit de mort, a remis plusieurs petits jetons aux moines qui étaient présents, afin qu'ils se souviennent de prier pour son âme dans le saint sacrifice de la messe. (Haydock)

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