L'attente [2] de la créature. Il parle de la création corporelle, faite pour l'usage et le service de l'homme ; et, par l'occasion de son péché rendu sujet à la vanité, c'est-à-dire à une instabilité perpétuelle, tendant à la corruption et à d'autres défauts ; de sorte que par une figure de style, il est dit ici qu'il gémit et qu'il est en travail, et qu'il aspire à sa délivrance, qui est alors à venir, lorsque le péché ne régnera plus ; et Dieu élèvera les corps, et les unira à leurs âmes, pour ne plus jamais se séparer, et pour être dans le bonheur éternel dans le ciel.

( Chaloner ) --- Attend la révélation des fils de Dieu. C'est-à-dire pour le temps après cette vie, quand il sera rendu manifeste qu'ils sont les fils de Dieu et les héritiers du royaume de cette gloire. Plusieurs interprètes comprennent toutes les créatures quelles qu'elles soient, même les créatures irrationnelles et inanimées de ce monde, qui sont représentées comme si elles avaient la connaissance et le sentiment d'une condition plus heureuse, d'un nouvel état de perfection immuable, qu'elles doivent recevoir à la fin de le monde.

Voir 2 Pierre I. 13 ; Apocalypse xxi. 1. Or, au sens figuré, toute créature insensible est amenée à gémir comme une femme en travail, attendant et souhaitant cet état nouveau et heureux ; mais en attendant soumis à contrecœur à la vanité, c'est-à-dire à ces imperfections changeantes des générations et des corruptions, dont ils seront alors délivrés. (Witham) --- La créature, &c. Les créatures s'attendent avec impatience, et espèrent avec confiance, à voir un heureux changement dans leur état ; ils se flattent d'être délivrés de la captivité du péché, à laquelle l'homme les a réduits, et d'entrer dans la liberté de la gloire des fils de Dieu.

Non que la création inanimée participera réellement au bonheur et à la gloire des élus ; bien que dans un certain sens on puisse dire qu'ils y participent, puisqu'ils entreront dans un état pur, incorruptible et parfait jusqu'à la fin des âges. Ils ne seront plus sujets aux changements et aux vicissitudes que le péché leur a apportés ; l'homme pécheur n'abusera plus de leur beauté et de leur bonté pour offenser le Créateur de tout.

Saint Ambroise et Saint Jérôme enseignent que le soleil, la lune et les étoiles seront alors beaucoup plus brillants et plus beaux qu'à présent, n'étant plus sujets aux changements qu'ils subissent actuellement. Philon et Tertullien enseignent que les bêtes de proie abandonneront alors leur férocité, et les serpents venimeux leurs qualités venimeuses. (Calmet) --- Autre, par la ou les créatures, n'entendez que les hommes, et les chrétiens, qui gémissent sous les misères et les tentations dans cette vie mortelle, au milieu des vanités de ce monde, sous l' esclavage de la corruption ; qui a déjà (v.

23.) ont reçu les prémices de l'Esprit, [3] la grâce de Dieu dans le baptême, ont été faits enfants de Dieu, et maintenant, avec une attente et une grande ferveur, attendent et longent une adoption plus parfaite des fils de Dieu : pour la rédemption de leurs corps, lorsque les corps, ainsi que les âmes des élus, s'élèveront à une vie immortelle et à un bonheur complet dans le ciel. (Avec H)

[BIBLIOGRAPHIE]

Expectatio creaturæ, grec : e gar apokaradokia. Saint Jean Chrysostome, hom. xiv. p. 119. Grec : apokaradokia gar e sphodra prosdokia estin, intenta et sollicita expectatio. Voir M. Legh, Crit. Sac.

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