Car nous sommes la circoncision, qui adorons Dieu en esprit, et nous réjouissons en Jésus-Christ, et n'avons aucune confiance dans la chair.

L'apôtre avait fait la transition habituelle vers la fin de sa lettre, dans la recommandation de ses compagnons de travail. Il voulait probablement ajouter les salutations d'usage. Mais il y avait d'autres sujets dont les Philippiens devaient être rappelés. Le Saint-Esprit, en matière d'inspiration, s'est entièrement adapté à la manière humaine d'écrire des lettres. Alors Paul entreprend une nouvelle pensée : Pour le reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur.

En ce qui concernait tout le reste, quoi qu'il eût voulu leur dire d'autre, ce point, dont il faisait la devise de sa lettre, devait toujours être sous leurs yeux. Cela nécessitera une répétition constante, afin d'être fermement imprimé dans le cœur et l'esprit de tous les chrétiens, comme le dit l'apôtre : Vous écrire la même chose n'est pour moi pas lassant, pour vous, cependant, c'est rassurant. Un tel avertissement, répété maintes et maintes fois, n'est pas superflu, et il ne devrait devenir ennuyeux ni pour l'enseignant ni pour les auditeurs, car la joie de l'état chrétien, du fait qu'ils sont dans l'état de foi, est nécessaire .

Les chrétiens doivent être conscients de l'amour de Dieu en Christ, de tous les dons de sa grâce et de sa miséricorde. Comme Paul ne s'est pas las de proclamer ce message encore et encore, de même aucun autre pasteur ne pensera que la répétition constante de cet avertissement est un travail fastidieux et ennuyeux. Il est toujours nécessaire pour la sécurité des croyants de les rendre plus sûrs de leur position envers Christ et Dieu.

C'est pourquoi Paul est contraint d'ajouter un avertissement catégorique : Attention aux chiens, attention aux mauvais ouvriers, attention à la concision. L'apôtre utilise les termes de reproche les plus forts pour caractériser les faux docteurs, pour les représenter sous leurs vraies couleurs. Il y avait certains ouvriers mauvais, mauvais et dangereux au milieu même de l'église, sur lesquels les Philippiens devaient garder un œil vigilant. Et en quoi ils sont dangereux, Paul le montre en donnant un résumé de leur fausse doctrine.

Il avait probablement pensé qu'il aurait l'occasion de s'occuper de la question de ces faux enseignants en personne lorsqu'il viendrait à Philippes. Mais l'Esprit l'a maintenant incité à inclure l'avertissement dans cette lettre. S'il y a danger de faux enseignement dans l'Église, il est insensé de tergiverser, l'avertissement doit être donné immédiatement, surtout si les mauvais ouvriers, les faux prédicateurs, se lèvent au milieu de l'Église.

Ces ouvriers malfaisants étaient coupables d'une doctrine des plus dangereuses. L'apôtre la nomme et incidemment la censure en la désignant comme « concision », mutilation. Il se réfère au rite de la circoncision, que leur vision mécanique et non spirituelle réduisait à une simple lacération du corps. Ces hommes avec leurs tendances judaïques ont insisté sur tous les rites et cérémonies de la loi juive. Le fait de la circoncision en particulier était celui sur lequel ils insistaient de toute leur influence.

Des enseignants juifs qui n'avaient pas encore appris la liberté de l'Évangile, mais qui insistaient pour imposer les coutumes et les cérémonies juives aux chrétiens, se trouvaient également dans d'autres congrégations. Mais si les hommes insistent sur les œuvres extérieures de la Loi et affichent une forme de sainteté et de justice, alors il n'y a rien d'autre que de l'hypocrisie dans leur enseignement. Leur doctrine est mauvaise et aussi leur vie, c'est pourquoi l'apôtre les appelle des chiens, des gens méprisables. Ils ne travaillaient que pour leur gain personnel, leur honneur personnel. De telles personnes, les Philippiens devraient se méfier.

Paul se met lui-même et les vrais chrétiens en contraste fort avec ces hommes : Car nous sommes les circoncis, qui servons Dieu par l'Esprit et nous glorifiant en Jésus-Christ et ne plaçant aucune confiance dans la chair. Il veut dire : Nous, chrétiens, seuls méritons le nom d'être vraiment circoncis, d'être le vrai Israël spirituel, dans ce cas nous, les enseignants chrétiens en particulier qui servons Dieu par l'Esprit et nous glorifiant en Jésus-Christ.

De même que le rite de la circoncision a fait des Israélites des membres extérieurs du peuple élu de Dieu, de même qu'ils ont atteint par la foi la dignité de vrais enfants de Dieu, de même les vrais ministres du Christ sont la vraie circoncision, parce qu'ils servent Dieu et sont membres du vrai peuple. de Dieu. Ce vrai service n'est pas un service extérieur, mais un service intérieur, spirituel, par l'Esprit. C'est le service agréable de Dieu, le ministère de la Parole.

Et la gloire de tels hommes, c'est Jésus-Christ. C'est le signe extérieur du vrai pasteur, se glorifiant du Christ. Il ne fait aucune confiance à la chair, à ses propres capacités, ni à aucune chose ou œuvre extérieure. Sa confiance et sa force, c'est Christ seul.

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