mais c'est un juif qui est un intérieurement, et la circoncision est celle du cœur, dans l'esprit, et non dans la lettre ; dont la louange n'est pas des hommes, mais de Dieu.

A la mise en accusation de Paul, les Juifs auraient pu objecter qu'il oubliait le sacrement de la circoncision et la signification particulière qui s'attachait à ce rite, par lequel les Juifs étaient séparés, mis à part, des païens qui les entouraient. Mais la circoncision ne change pas l'argument de Paul en un seul point. Il est vrai en effet qu'elle a sa valeur, si l'on pratique la Loi, suit ses injonctions en tout temps et dans tous les cas.

Si un Juif circoncis est un transgresseur de la Loi, le but principal du sacrement est perdu, car il liait les Juifs sous l'obéissance de la Loi. À moins que l'observation de la Loi ne suive la circoncision, le Juif était exactement dans la même position que le Gentil. Si, maintenant, l'incirconcision observe les exigences de la Loi, l'incirconcision d'une telle personne ne sera-t-elle pas considérée comme une circoncision ? L'argument est le suivant : si un Juif, bien que circoncis, enfreint la Loi, il sera condamné ; si donc un Gentil, bien qu'incirconcis, observe la Loi, il sera justifié.

Ce qui suit? Et l'incirconcision par nature (le Gentil, par nature incirconcis et donc impur) qui accomplit la Loi te jugera et te condamnera, qui malgré la lettre et la circoncision es un transgresseur de la Loi. Un païen qui, avec sa loi naturelle imparfaite, réussit à garder certaines de ses exigences, peut très bien condamner un Juif qui se vante de la Loi écrite et du rite de la circoncision, et pourtant n'honore pas la Loi en l'observant.

Et ainsi Paul amène sa conclusion. Ce n'est pas celui qui paraît ainsi selon les apparences qui est vraiment juif ; ce n'est pas non plus une vraie circoncision qui est évidente comme ayant été effectuée dans la chair. Le simple fait qu'une personne soit descendante d'Abraham et qu'elle ait reçu dans son corps le rite de la circoncision ne fait pas de lui un membre du véritable Israël du Seigneur, du peuple élu au vrai sens du terme.

La situation est plutôt la suivante : c'est bien un Juif, un vrai Israélite, c'est-à-dire un de cœur, dans l'homme intérieur ; et la vraie circoncision est celle du cœur, celle qui s'accomplit dans l'esprit, non dans la lettre. Quand le Saint-Esprit, par la Parole, change le cœur impénitent et incrédule en un cœur croyant, c'est la vraie circoncision. Et la personne en qui ce miracle a été accompli a sa louange non des hommes, mais de Dieu, Deutéronome 10:16 .

Il ne s'appuie pas sur la simple descente et les cérémonies extérieures, auxquelles il pourrait se vanter, mais il se rend compte que sa conversion est l'œuvre de Dieu seul, Deutéronome 30:6 . Il donne toute louange et honneur à Dieu seul. Remarque : de la même manière, il est vrai du baptême, qu'il ne doit pas être considéré comme un rite d'admission, indépendamment de la foi et du changement de cœur. C'est un lavage de régénération et de renouvellement du Saint-Esprit, et à la fois oblige et permet à la personne baptisée de mener une vie pieuse.

Sommaire

Dieu, le Juge impartial, rendra à chacun sa récompense, d'après l'évidence de ses œuvres, selon l'Évangile ; les Juifs qui se vantent de la Loi et pourtant transgressent la Loi deviennent coupables devant le Seigneur et devront supporter Sa colère ; ici la circoncision ne leur sera d'aucune utilité, car le simple rite extérieur n'a de valeur devant Dieu que s'il s'accompagne aussi d'une circoncision du cœur, qui se manifeste dans l'accomplissement de la Loi.

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