« Honorez tous les hommes. Aimez la fraternité. Craignez Dieu. Honorez le roi.

Ainsi, la liberté du chrétien devrait signifier qu'il fait preuve de respect et de considération envers tous les hommes. Il « honore tous les hommes ». Ce doit être une attitude générale de vie fixée une fois pour toutes (impératif aoriste). Et il doit particulièrement aimer continuellement (impératif présent) ses confrères chrétiens, marcher continuellement dans la crainte de Dieu et rendre continuellement l'honneur qui lui est dû au chef général. Ce n'est pas, bien sûr, par ordre de priorité.

Aimer la fraternité et craindre Dieu est le cœur du problème. Ce sont les premiers indispensables. Honorer tous les hommes par principe et honorer continuellement le souverain général sont la manière dont ceux-ci se manifestent extérieurement au monde extérieur.

Cette brève description remarquable de la responsabilité chrétienne est un rappel de quatre grandes responsabilités :

· Le premier porte sur notre attitude envers tous. Tous doivent être traités avec honneur, qu'ils soient chrétiens ou non. Le chrétien ne dégrade personne. Il n'est pas en inimitié avec le monde des hommes, même lorsque le monde des hommes est en inimitié avec lui. Il reconnaît que tous sont des créatures de Dieu, et doivent donc être traités avec respect et considération, même si souvent ils ne le méritent pas. Aucun chrétien ne devrait jamais avoir de mépris pour un autre être humain, quelle que soit la manière dont il peut considérer son comportement. Il se souvient de ce qu'il est lui-même, mais pour la grâce de Dieu. Il n'utilise pas non plus la violence envers qui que ce soit (sauf en cas de légitime défense), car c'est rabaisser son semblable.

· La seconde porte sur notre relation particulière avec la communauté en séjour, le vrai peuple de Dieu, c'est-à-dire tous ceux qui appartiennent au Christ. En tant que compagnons de pèlerinage, nous devons nous aimer et nous soutenir continuellement tout au long du chemin, même si nous avons des différences doctrinales secondaires. Car ne pas aimer un frère ou une sœur, c'est ne pas aimer Dieu ( 1 Jean 4:20 ).

· La troisième établit le fait que la crainte de Dieu assurera notre conformité à toutes ces autres exigences et prévaut sur tout. Nous devons marcher continuellement sous le règne royal de Dieu et dans sa « crainte ».

· Et quatrièmement, c'est à cause de cette crainte de Dieu que nous honorerons les royautés qu'Il a mises en place parce que nous savons que c'est ce qu'Il veut. Le respect et l'honneur doivent donc être montrés à ceux qui sont appelés à nous gouverner, car nous reconnaissons en eux des agents nommés par Dieu. Mais tout à la fin doit être soumis à la crainte de Dieu. Ainsi, s'ils agissent de manière flagrante contrairement à Dieu et à ses voies à un point tel que cela en devient totalement inacceptable, il peut parfois être nécessaire de les destituer pour le bien de tous. Mais cela ne devrait être que lorsque tout le reste a échoué. Normalement, la stabilité de la société est mieux assurée par une action non précipitée.

"Craignez Dieu, honorez le roi." Cela peut bien avoir à l'esprit Proverbes 24:21 , «craignez l'Éternel et le roi», avec Pierre mettant la crainte de Dieu dans l'ascendant. C'est Dieu qu'ils doivent craindre, et cela se traduira par l'honneur du roi. (Dans le contexte des régions où le culte de l'empereur était populaire, assimiler les deux aurait été dangereux du point de vue de la doctrine).

Les domestiques doivent être obéissants à leurs maîtres.

L'attitude du chrétien vis-à-vis de l'État étant établie, la réflexion se porte maintenant sur la question d'une autorité plus locale, la responsabilité des domestiques vis-à-vis de leurs maîtres, c'est-à-dire vis-à-vis des chefs de famille, qu'ils soient grands ou petits. Et il est bientôt évident que c'est ici que les chrétiens avaient des problèmes.

Certains grands ménages de, disons, gouverneurs de province ou aristocrates locaux et grands propriétaires terriens auraient été de plusieurs milliers. D'autres ne seraient constitués que de quelques-uns. Mais Pierre ne fait aucune distinction entre eux, ni entre les esclaves et les hommes libres. Son souci est plutôt de savoir comment tous les domestiques, qu'ils soient esclaves ou libres, doivent se comporter envers leurs maîtres. Car beaucoup de ses lecteurs/auditeurs seraient des domestiques.

Le fait qu'en comparaison avec Ephésiens et Colossiens aucune instruction parallèle ne soit donnée concernant les maîtres pourrait suggérer que peu de maîtres dans ce domaine particulier étaient devenus chrétiens. Ceci contraste nettement avec les Colossiens 4:1 ; Éphésiens 6:9 .

La réponse de Pierre à la situation est de montrer comment le véritable serviteur chrétien doit se comporter. Il doit se rappeler qu'il est un représentant et un serviteur du Christ et, en étant réactif et obéissant, il doit se comporter honorablement et être un bon témoin pour son Maître par crainte de Dieu. Sinon, il ne fera que déshonorer Christ. Et il en sera ainsi même s'il est durement traité. En effet, alors, il doit suivre l'exemple de son Maître en prenant gracieusement son traitement injuste, en regardant vers le Seigneur pour sa récompense, et en reconnaissant que sa souffrance fait partie de la transmission des desseins de Dieu dans le monde.

Si son mauvais traitement n'est pas mérité, alors sa patience et sa patience seront « acceptables pour Dieu », c'est-à-dire agréable et digne de récompense. Il n'y perdra pas. Car après tout, c'est ainsi que se comportait le Seigneur Lui-même, qui Lui-même avait donné un exemple semblable lorsqu'Il était mort pour porter nos péchés.

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