Luc 1:3

L'Écriture et l'autorité de l'Église.

I. Saint Luc dit à Théophile qu'il lui a semblé bon d'écrire pour rendre compte de la vie et de la mort de notre Seigneur, afin que Théophile puisse connaître la certitude des choses dont il avait été instruit ; et ceci, en règle générale, pourrait bien décrire une grande utilisation de l'Écriture pour chacun de nous : en tant que membres individuels de l'Église du Christ, elle nous permet de connaître la certitude des choses dans lesquelles nous avons été instruits.

II. Notre foi individuelle, bien que fondée en premier lieu sur l'autorité parentale, repose cependant ensuite sur des fondements tout à fait différents ; à savoir, sur la preuve directe en confirmation qui est présentée à nos propres esprits. Mais en ce qui concerne ceux qu'on appelle les Pères de l'Église, on prétend parfois que nous recevons les Écritures, à la fin, sous leur autorité ; et l'on prétend que, si leur autorité est suffisante pour une chose aussi grande, elle doit être suffisante pour tout le reste ; que si, en somme, nous croyons aux Écritures pour elles, alors nous devons aussi croire d'autres choses qu'elles peuvent nous dire, même si elles ne se trouvent pas dans l'Écriture ; Dans cet argument, il y a le grand défaut de se tromper d'emblée sur la question.

L'autorité des Pères, comme on les appelle, n'est jamais pour aucun esprit sain la seule raison de croire aux Écritures. En vérité, la preuve interne en faveur de l'authenticité des Écritures est celle sur laquelle l'esprit peut se reposer avec une satisfaction bien plus grande que sur n'importe quel témoignage extérieur, aussi précieux soit-il. Il a été merveilleusement ordonné que les livres, en général, soient leur propre témoin.

Quand, par conséquent, on nous dit que, comme nous croyons les Écritures elles-mêmes sur la tradition, de même nous devrions croire aussi d'autres choses, la réponse est que nous ne croyons pas les Écritures entièrement ou principalement sur ce qu'on appelle la tradition ; mais sur leurs propres preuves internes, et que les opinions des premiers chrétiens, comme celles des autres hommes, peuvent être très bonnes sur certains points, et à un certain degré, sans être bonnes en tous points et absolument.

T. Arnold, Sermons, vol. iv., p. 236.

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