Matthieu 11:25

I. Le mot que notre version anglaise rend "Je te remercie" a en réalité un sens plus étendu. Cela signifie quelque chose de ce genre : « Je confesse, je reconnais Ta grande sagesse. Il y avait quelque chose dans la dispensation de la providence de Dieu, dont parle notre Sauveur, qui s'est immédiatement recommandée à sa sainte pensée comme sage et bonne ; pas simplement quelque chose dans lequel il voyait la démonstration de la puissance de Dieu, qui prouvait la toute-puissance de Dieu, mais plutôt ce qui prouvait également sa miséricorde, sa bonté, sa sagesse.

II. Qu'entend notre Seigneur par sage et prudent ? Ce sont des mots capables de bon sens. Il est évident que le texte ne peut pas signifier que Dieu a caché l'Evangile à tous ceux qui sont doués d'esprits puissants, ou qui sont savants dans ce qui concerne ce monde. Si l'on dit que la sagesse et la prudence de ce monde ne peuvent jamais nous révéler Dieu, et ne peuvent jamais se substituer à cette révélation que Dieu a plu à nous faire en Jésus-Christ, c'est en effet très vrai, et contient le sens des mots du texte; car la juste appréciation de la valeur de l'Évangile de Jésus-Christ exige quelque chose auquel aucun talent, aucune science, aucune sagesse ou prudence ne puisse se substituer, pas plus que voir ne peut être entendre, ou entendre ne peut être sentir.

Et si les sages et les prudents passent très souvent à côté du message de l'Evangile, c'est probablement à ce point qu'ils se trompent ; ils s'imaginent avoir dans leur sagesse et leur prudence le guide de tout ce qu'ils veulent savoir ; mais ce n'est pas par sa sagesse ou sa prudence que l'homme communique avec Dieu ; ce n'est pas en raisonnant qu'il apprend sa vraie relation avec Dieu ; car quelle est cette vraie relation ? C'est cette relation dans laquelle un homme se tient par le péché, la relation d'une brebis perdue, errante et errante, à un berger désireux de la ramener à nouveau. Ici donc, nous voyons comment il se fait que l'Evangile, que méprisent les sages et les prudents, peut être accepté par les enfants, c'est-à-dire par les plus pauvres, les plus faibles, les plus simples, les plus ignorants.

Bishop Harvey Goodwin, Parish Sermons, 2e série, p. 98.

Ce texte enseigne deux leçons

I. Comment le Seigneur juge les résultats de son ministère qui nous paraissent étranges. Nous sommes surpris de constater que ceux-là mêmes qui semblent les mieux placés pour comprendre le Seigneur restent en opposition avec Lui. Comment les gens pouvaient-ils comprendre le Seigneur ? C'était l'affaire des cultivés, des scribes et des pharisiens. De plus, qui était mieux qualifié pour faire avancer l'œuvre du Seigneur que les scribes, les chefs du peuple ? Le Seigneur est moins surpris que nous par cette question de son œuvre.

Il y voit un arrangement divin de son Père céleste ; Il sait comment la foi naît chez les hommes ; Il sait que personne ne vient au Père que par le Fils, et que personne ne vient au Fils que par le Père. Parce qu'il le sait, il voit dans le fait que la vérité de son salut a été révélée aux bébés un rendez-vous sacré et divin, et il accueille ce rendez-vous avec reconnaissance et louange.

Nous sentons que les mots du texte ne sont pas une simple résignation à un rendez-vous divin qu'Il ne comprend pas. À travers la douce résignation, nous captons une note de joie intérieure. Saint Luc nous dit que Jésus s'est réjoui en esprit lorsqu'il a prononcé ces paroles. Il est difficile pour le sage de s'attacher étroitement au Christ. Les scribes étaient préparés pour un Messie, mais pas pour un tel Messie. Il ne leur était pas facile d'accepter une manifestation qui s'opposait à toutes leurs conceptions antérieures.

Le Seigneur avait une tâche plus facile en s'occupant des bébés. Il pouvait être mieux compris par ceux qui n'apportaient aucune idée préconçue avec eux. Son image fut la première à être gravée dans leurs âmes. Éclairé par son enseignement, le témoignage des bébés était autre et bien plus noble que celui des hommes cultivés et des savants.

II. La compréhension de ce fait incite notre Seigneur à un type particulier d'activité : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous rafraîchirai. » C'est ce que le Seigneur dit aux sages et prudents ainsi qu'aux enfants. Il ne les traite pas comme des sages et des prudents, mais comme des fatigués, et le rafraîchissement qu'il offre dépend d'une seule condition, nous devons prendre son joug sur nous. Qui refuserait de le prendre, puisqu'Il dit : « Je suis doux et humble de cœur » et « Mon joug est aisé et Mon fardeau est léger » ?

R. Rothe, Predigten, p. 161.

Référence : Matthieu 11:25 . Spurgeon, Soir par Soir, p. 31. Matthieu 11:25 ; Matthieu 11:26 . Spurgeon, Sermons, vol.

vii., n° 394. Matthieu 11:25 . JJS Perowne, Expositor, 1ère série, vol. vii., p. 215, 249, 348; Parker, La vie intérieure du Christ, vol. ii., p. 183 ; G. Macdonald, Christian World Pulpit, vol. xxxii., p. 136 ; Clergyman's Magazine, vol. ii., p. 87 ; JJS Perowne, Expository Outlines of Sermons on the New Testament, p. 23.

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