Matthieu 15:22

L'amour d'une mère.

I. Notre-Seigneur a jugé cette femme après l'avoir éprouvée, comme on éprouve l'or au feu. Pourquoi Il l'a fait, nous ne pouvons pas le dire. Peut-être voulait-il par l'épreuve faire d'elle une femme meilleure, faire ressortir quelque chose de noble qui se trouvait dans son cœur à son insu, mais pas à celui qui savait ce qu'il y avait dans l'homme. Peut-être voulait-il montrer à ses disciples, qui la considéraient comme un chien païen, qu'un païen aussi pouvait avoir la foi, l'humilité, la noblesse et la grâce de cœur.

Quoi qu'il en soit, notre Seigneur était apparemment sévère. "Je ne suis envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël." Et cette femme était une Grecque, une Syro-Phénicienne par nation d'une race mixte, notoirement basse et débauchée, et de vieilles ennemies des Juifs.

II. Pourtant, dans le cœur de la pauvre mère païenne, s'élevait tout un ciel d'humilité parfaite, de foi, d'adoration. Si elle était basse et méchante, pourtant notre Seigneur était grand, sage et bon ; et c'était d'autant plus pourquoi il devait être magnanime, généreux, condescendant, comme un vrai roi, envers les plus vils et les plus vils de ses sujets. Elle ne demandait ni argent, ni honneur, ni les belles choses de ce monde ; mais simplement pour la santé de son enfant, la délivrance de son enfant d'une maladie mystérieuse et dégradante.

Il n'y avait certainement aucun mal à demander cela ; et ainsi, avec son art syrien rapide, elle répond à notre Seigneur dans ces paroles merveilleuses si pleines d'humilité, de révérence, et pourtant avec une certaine arrogance, presque ludique en elles, comme si elles retournaient les paroles de notre Seigneur contre Lui, et par cela même chose qui montre à quel point elle avait confiance en lui : « Vérité, Seigneur ; pourtant les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leur maître.

" Par ses paroles, elle était justifiée. Par ces quelques mots, elle prouva sa foi totale dans la puissance et la bonté de notre Seigneur, peut-être sa foi en sa divinité. Par ces paroles, elle prouva la douceur et l'humilité, la bienveillance et la grâce de son propre caractère. Et ainsi elle a vaincu, comme le Seigneur béni aime être vaincu, par la prière de la foi, de l'humilité, de la confiance, du sérieux, et elle a eu sa récompense.

C. Kingsley, Toussaint et autres Sermons, p. 76.

Référence : Matthieu 15:22 ; Matthieu 15:23 . E. Bersier, Sermons, 2e série, p. 159.

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