Romains 3:28

I. Quel était le point qui était à la racine de tout l'argument de saint Paul ? C'était ceci : si l'obéissance aux ordonnances de la loi juive pouvait être considérée comme nécessaire au salut, si elle devait être exigée des convertis des Gentils, s'il y avait quelque chose en elle qui devait être tenu en conjonction avec la foi en Christ, ou si cela ont tous été supprimés par Christ et déclarés par sa croix et sa passion incapables de rendre un pécheur juste devant Dieu.

Cette question s'est maintenant évanouie pour nous dans la pénombre de l'éloignement ; nous réjouissant comme nous le faisons de la liberté avec laquelle le Christ nous a rendus libres, nous pouvons peut-être à peine comprendre qu'une telle question doive être débattue, encore moins qu'elle devrait constituer le grand point de discussion dans n'importe quel âge de l'Église. Il en était pourtant ainsi aux temps apostoliques. Un peu de considération nous montre pourquoi il en était ainsi, et pourquoi il était nécessaire pour le bon établissement de l'Église que la question fût réglée immédiatement et pour toujours.

Faire cela était l'une des grandes tâches confiées à saint Paul ; lui-même juif, hébreu des Hébreux, comme touchant la loi un pharisien, il vit néanmoins, par l'inspiration du Saint-Esprit de Dieu, avec une acuité de vue qui semble n'avoir été accordée à aucun autre apôtre, l'erreur et le danger de permettre à n'importe quelle parole de la loi, quelle qu'elle soit, d'être considérée comme coopérant de quelque manière que ce soit avec le Seigneur Jésus-Christ pour la justification de l'homme. C'est à propos d'une telle vision du sujet que saint Paul utilise les mots du texte.

II. Sans aucun doute, nous devons tous lutter de tout notre cœur et de notre âme pour garder la loi de Dieu ; mais la vraie question est de savoir sous quelle lumière nous devons considérer toutes les œuvres de justice, toute obéissance à la loi de Dieu, tous les efforts pour faire le bien, toute soumission de notre volonté à la sienne, en référence au pardon de nos péchés et à notre entrée dans vie éternelle? Et la réponse est que nous agissons mal si nous nous permettons de considérer un instant combien l'obéissance, combien faire le bien, combien une abnégation complète de soi, nous donneront droit à la faveur de Dieu.

Aucun montant ne fera cela. Ce n'est que lorsqu'un homme se rend compte de sa position de racheté librement par le sang de Jésus-Christ, d'adopté dans la famille de Dieu sans aucun mérite de sa part, qu'il peut servir Dieu avec une liberté parfaite, et considérer tout ce qu'il peut faire comme rien dans comparaison avec ce qui a été fait par la grâce de Dieu pour lui, et rends amour pour amour, et crie dans l'esprit d'adoption, "Abba, Père."

Mgr Harvey Goodwin, Sermons paroissiaux, 5e série, p. 320.

Références : Romains 3:28 . G. Salmon, Sermons in Trinity College, Dublin, pp. 206, 224 ; S. Leathes, Lanterne du prédicateur, vol. iv., p. 415 ; S. Martin, Sermons, p. 57.

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