DISCOURS : 2323
L'EFFICACITÉ PRATIQUE DE LA FOI

Hébreux 11:13 . Ceux-ci moururent tous dans la foi, n'ayant pas reçu les promesses, mais les ayant vus de loin, et en furent persuadés, et les embrassèrent, et confessèrent qu'ils étaient des étrangers et des pèlerins sur la terre .

On peut supposer que les préceptes contenus dans l'Écriture admettent une latitude d'interprétation favorable aux vues de ceux qui professent les considérer ; mais les exemples qui y sont rapportés exhibent une lumière que l'ingéniosité de l'homme essaie en vain d'obscurcir. Qui qui lit l'histoire des patriarches et les éloges qui leur sont accordés peut douter de l'efficacité de la foi pour produire l'obéissance, ou de la nature de cette obéissance qui doit être produite ? Après tout ce qu'il faut nécessairement tenir compte d'une diversité de situation entre eux et nous, le principe par lequel ils ont été actionnés reste le même, et son fonctionnement aussi doit être le même, autant que les circonstances dans lesquelles nous sommes d'accord avec le leur.

Il est manifeste que le catalogue qui nous est donné ici des saints hommes, n'a pas été enregistré simplement pour des raisons d'information historique, mais pour notre instruction dans la justice, et comme une incitation à imiter leurs vertus. Le passage dont nous sommes saisis se rapporte à Abraham, Isaac et Jacob, qui seuls « eurent l'occasion de retourner dans le pays qu'ils avaient quitté » : en limitant donc notre attention à eux, nous montrerons,

I. En quoi ils excellaient—

D'après le récit qu'on en fait dans le texte, on est amené à admirer,

1. La force de leur foi—

[On leur enseigna d'attendre une semence nombreuse et la possession du pays de Canaan : et, avec ces bénédictions temporelles, d'autres d'une nature bien plus sublime furent promises ; à savoir, un descendant en qui toutes les nations de la terre devraient être bénies; et un héritage éternel dans le ciel — — — Ces promesses qu'ils ne virent pas accomplies : oui, pas même les bénédictions temporelles qu'ils reçurent : car en l'espace de deux cent quarante ans, leur postérité dans la lignée promise ne s'élevait qu'à soixante-dix ; et Jacob, après avoir séjourné comme étranger en Canaan, mourut en Egypte. Mais les patriarches « marchaient par la foi, et non par la vue » ; et, malgré tous leurs découragements et retards, ils gardèrent ferme leur confiance jusqu'à la mort : « ils moururent tous dans la foi. »]

2. Ses effets pratiques—

[S’attendant à des bénédictions plus élevées que ce que ce monde pouvait se permettre, ils ont ignoré les choses du temps et des sens comme de peu de valeur — — — Ils se considéraient comme de simples « pèlerins et voyageurs sur la terre », et ont à plusieurs reprises « avoué » que c’était leur véritable et véritable caractère propre [Note : Genèse 23:4 ; Genèse 47:9 .]. Cette correspondance entre leurs principes et leur pratique marquait à la fois la sincérité et l'efficacité de leur foi, et était, en fait, leur plus haute louange.]

Il sera facilement vu d'ici,

II.

En quoi ils devraient être imités—

Nous ne sommes certainement pas obligés de leur ressembler dans leur vie errante et instable ; mais il faut les imiter,

1. Dans leur état d'esprit—

[Nous avons des promesses, comme ils en avaient aussi ; et des promesses qui nous restent encore à accomplir. Dieu ne nous a pas seulement assuré d'être accepté avec lui dans et par son Fils bien-aimé, mais il s'est engagé à envoyer son Saint-Esprit dans nos cœurs, pour poursuivre et perfectionner son œuvre en nous. Nous rencontrons de nombreux retards et difficultés, qui inquiètent parfois nos esprits et nous conduisent presque à douter de la vérité des promesses elles-mêmes : mais nous devons « contre l'espérance croire en l'espérance » : oui, nous devrions espérance ferme jusqu'à la fin. Si Dieu est fidèle à sa parole, et capable de l'accomplir, « pas un seul trait ou un seul de celui-ci ne peut échouer ». Convaincus de cela, nous devrions dire : « Bien qu'il me tue, j'aurai néanmoins confiance en lui. »]

2. Dans l'habitude de leur vie—

[Le nom de « pèlerins et étrangers » n'a pas été donné aux patriarches simplement à cause de leur séjour dans un pays étranger ; car David, après avoir été établi sur son trône, et avoir soumis tous ses ennemis de tous côtés, prend le même titre [Note : 1 Chroniques 29:15 .]; et la même appellation nous est également donnée sous la dispensation chrétienne [Note : 1 Pierre 2:11 .

]. Bien que nous ne soyons pas appelés à habiter dans des habitations mobiles, nous devons, autant que les patriarches eux-mêmes, répondre au caractère des pèlerins. Nous ne devrions ressentir qu'une indifférence aux choses de ce monde — — — Nous devrions avancer chaque jour vers le monde céleste — — — Et nous devrions attendre la mort comme la consommation de tout notre bonheur — — —]

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