ESPÉRER

'Un enfant nous est né, un fils nous est donné.'

Ésaïe 9:6

I. Ici, dans son Fils, se trouve une offre faite par Dieu, par laquelle il s'engage à justifier toute souffrance, à réparer tout échec, à racheter toute faute. — Il nous donne une fin à laquelle vivre, un but auquel nous consacrer. Voici Son esprit, voici Son plan, pour nous—pour nous, non seulement dans nos petits soucis et problèmes individuels, mais pour nous dans la masse, en tant que race, en tant que société, en tant que civilisation.

Dieu a un plan, une issue préparée — pour laquelle il a travaillé jusqu'ici ; et cette issue est d'être 'Son propre Fils.' En Lui, tout sera rassemblé et accompli. « Et le gouvernement reposera sur son épaule ; et de son royaume il n'y aura pas de fin; et son nom s'appellera Merveilleux, Conseiller, Prince de la Paix.' Par conséquent, nous ne pouvons pas nous évanouir ou avoir peur. Tout, nous pouvons en être sûr, est entre les mains ; rien n'est gaspillé; rien n'est perdu; rien n'est vain.

Vers cet événement Divin, tout est toujours en mouvement. Une ville est en train d'être construite que Dieu habitera. Un temple s'élève qui sera la Maison de Dieu parmi les hommes. L'humanité souffre, même comme une femme en travail ; mais enfin l'angoisse sera toute oubliée, pour la joie que « cet Enfant est né, que ce Fils est donné ».

II. Dieu n'a pas seulement planifié, il a aussi parlé. — Il a rompu ce silence dans lequel il a accompli sa grande œuvre. Et le Son qu'il lâche, la Parole qu'il prononce, le Cri qu'il lance, voilà ! c'est son Fils, ce même Fils qui est lui-même le dessein éternel dans lequel et pour lequel toutes choses ont été faites. L'Enfant qui est la consommation vers laquelle tend tout ce vaste mouvement est aussi la Main tendue par le Père pour nous toucher, le Bras par lequel il nous embrasse.

Tout son Être nous parle, porte un message, nous apporte la bonne nouvelle de Dieu. Cet enfant est lui-même la révélation. Voyez-Le et vous voyez le Père. Connaissez-Le, aimez-Le, et c'est Dieu Tout-Puissant que vous connaissez et aimez. Obéissez-lui et vous êtes aimé de Dieu. Demeurez en Lui, et voilà ! c'est le Père qui entre et soupe avec vous. Tout en Lui est une parole de Dieu.

Et plus. Il s'engage Lui-même, s'engage Sa vie, à la vérité de ce Dessein éternel de Dieu, qu'Il est—se s'engage juste au point où notre foi vacille et s'effondre. Là où ce dessein semblait languir, échouer, se briser ; juste au cœur de cette misère, de la souffrance, de la douleur, de la mort, qui ont troublé et affligé notre appréhension de la vérité de Dieu—juste là, Il se place. Il s'offre à la pire défaite ; Il est marqué du sceau de notre honte : clous, épines, lance, mépris, haine, torture.

Tout cela, il les prend, afin de nous certifier, par son propre sang, que le dessein de Dieu est toujours valable ; que l'amour de Dieu, en lui, s'accomplit même encore dans la gloire ; que rien n'est perdu, gaspillé, oublié, méprisé ; que tout est encore dirigé et mû par une compassion qui ne peut faillir, par une volonté qui ne peut se briser, vers une fin qui en est digne, vers un repos lointain et divin qui reste encore ouvert pour recevoir le peuple de Dieu qui, par la foi, durera jusqu'à ils entrent.

— Le chanoine Scott Holland.

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