Les jours de nos années [sont] soixante ans et dix; et si à cause de la force [ils ont] quatre-vingts ans, pourtant [est] leur force labeur et la douleur; car il est bientôt coupé, et nous nous envolons.

Ver. 10. Les jours de nos années sont soixante, etc. ] Ainsi Solon dans Laërce dit, le terme de la vie de l'homme est de soixante-dix ans, ce peu dépassent, et moins atteignent. Dans le même sens parle aussi Macrobius (Lib. 1., Som. cap. 6), disant : Septies deni anni a Physicis creditur meta vivendi, et hoc vitae humanae perfectum spacium terminatur, &c. Les Pères vécurent plus longtemps ; mais à mesure que la méchanceté des hommes augmentait, leurs jours diminuaient ; et maintenant leurs vies sont abrégées de jour en jour, les générations s'éloignent, afin que le monde puisse le plus tôt prendre fin.

Si Moïse et Aaron d'autrefois, et Iohannes de temporibus, et quelques autres de ces derniers temps, vivent plus longtemps, même jusqu'à cent ou plus, ce sont des exemples singuliers, et c'est de la généralité que le psalmiste parle ici.

Et si par force, etc. ] On le lit ainsi ; Et si par force quatre-vingts ans, même leur latitude est labeur et peine ; c'est-à-dire que cet élargissement du temps n'apporte que du travail et de la misère, car maintenant le corps est malade (Dr Major).

Car il est bientôt coupé ] Comme une toile, ou comme de l'herbe.

Et nous nous envolons ] Comme un oiseau sur l'aile, ou comme une heure du jour.

Qui nescit quo vita modo volat, audiat horas;

Quam sit vita fugax, nos docet iste sonus.

Je ne suis pas l'éternité, dit Épictète, mais un homme ; c'est-à-dire une petite partie du tout, comme l'heure est du jour ; Je dois donc aller et venir à l'heure (Enchirid.).

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