3 Dieu soit béni Nous avons dit que l’objet principal de cette épître est de nous élever au-dessus du monde, afin que nous puissions être préparés et encouragés à soutenir les combats spirituels de notre guerre. À cette fin, la connaissance des bienfaits de Dieu est très utile; car, lorsque leur valeur nous apparaîtra, toutes les autres choses seront jugées sans valeur, surtout si nous considérons ce que sont le Christ et ses bénédictions; car tout sans lui n'est que crasse. Pour cette raison, il exalte hautement la merveilleuse grâce de Dieu en Christ, c'est-à-dire que nous ne considérons pas grand-chose d'abandonner le monde pour jouir du trésor inestimable d'une vie future; et aussi que nous ne soyons pas brisés par les troubles présents, mais que nous les endurions patiemment, satisfaits du bonheur éternel.

De plus, lorsqu'il rend grâce à Dieu, il invite les fidèles à la joie spirituelle qui peut engloutir tous les sentiments opposés de la chair.

Et Père de notre Seigneur Jésus-Christ Comprenez les mots ainsi: «Béni soit Dieu, le Père de Jésus-Christ.» Car, comme autrefois, en se faisant appeler le Dieu d'Abraham, il entendait marquer la différence entre lui et tous les dieux fictifs; ainsi, après qu'il s'est manifesté en son propre Fils, sa volonté ne doit pas être connue autrement qu'en lui. Par conséquent, ceux qui forment leurs idées de Dieu dans sa majesté nue en dehors du Christ, ont une idole au lieu du vrai Dieu, comme c'est le cas avec les Juifs et les Turcs. Quiconque cherche donc vraiment à connaître le seul vrai Dieu, doit le considérer comme le Père du Christ; car, chaque fois que notre esprit cherche Dieu, si on ne pense pas à Christ, il errera et sera confus, jusqu'à ce qu'il soit totalement perdu. Pierre voulait en même temps dire comment Dieu est si généreux et si gentil envers nous; car, si Christ n'était pas la personne intermédiaire, sa bonté ne pourrait jamais être vraiment connue de nous.

Qui nous a engendrés de nouveau Il montre que la vie surnaturelle est un don, parce que nous sommes nés enfants de la colère; car si nous étions nés dans l'espérance de la vie selon la chair, il n'y aurait pas eu besoin d'être engendré de nouveau par Dieu. C'est pourquoi Pierre nous enseigne que nous qui sommes par nature destinés à la mort éternelle, sommes restaurés à la vie par la miséricorde de Dieu. Et c'est, pour ainsi dire, notre deuxième création, comme il est dit dans le premier chapitre de l'Épître aux Éphésiens. Vivant ou espoir vivant, signifie l'espoir de la vie. (7) En même temps, il semble y avoir un contraste implicite entre l'espoir fixé sur le royaume incorruptible de Dieu, et les espérances décroissantes et passagères de l'homme.

Selon sa miséricorde abondante Il mentionne d'abord la cause efficace, puis il indique la cause médiatrice, comme on dit. Il montre que Dieu n'a été induit par aucun de nos mérites à nous régénérer dans une espérance vivante, parce qu'il attribue cela entièrement à sa miséricorde. Mais pour qu'il réduise plus complètement les mérites des œuvres à rien, dit-il, génial ( multam ) pitié. Tous, certes, confessent que Dieu est le seul auteur de notre salut, mais ils inventent ensuite des causes étrangères, qui enlèvent tant à sa miséricorde. Mais Pierre ne recommande que la miséricorde; et il relie immédiatement le chemin ou la manière, par la résurrection du Christ; car Dieu ne découvre d'aucune autre manière sa miséricorde; c'est pourquoi l'Écriture attire toujours notre attention sur ce point. Et que la mort du Christ n’est pas mentionnée, mais sa résurrection n’implique aucune contradiction, car elle est incluse; parce qu'une chose ne peut être achevée sans avoir un commencement; et il a surtout avancé la résurrection, parce qu'il parlait d'une vie nouvelle.

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