11 Si quelqu'un parle Comme il avait parlé de l'utilisation juste et fidèle des cadeaux, il précise deux choses à titre d'exemple, et il a choisi celles qui sont les plus excellentes ou les plus réputées. La fonction d’enseignement dans l’Église est un exemple remarquable de la faveur de Dieu. Il ordonne alors expressément aux personnes appelées à cette fonction d'agir fidèlement; bien qu'il ne parle pas ici seulement de ce que nous devons aux hommes, mais aussi de ce que nous devons à Dieu, afin que nous ne puissions pas le priver de sa gloire.

Celui qui parle donc, c'est-à-dire qui est nommé à juste titre par l'autorité publique, qu'il parle comme les oracles de Dieu; c'est-à-dire qu'il s'acquitte avec respect dans la crainte de Dieu et avec sincérité de la charge qui lui a été confiée, se considérant comme engagé dans l'œuvre de Dieu et comme servant la parole de Dieu et non la sienne. Car il se réfère encore à la doctrine selon laquelle lorsque nous conférons quelque chose aux frères, nous leur servons par le commandement de Dieu ce qu’il nous a accordé à cette fin. Et vraiment, si tous ceux qui professent être des enseignants dans l'Église prenaient dûment en considération cette seule chose, il y aurait en eux beaucoup plus de fidélité et de dévouement. Car comme cela est grand, c'est qu'en enseignant les oracles de Dieu, ils sont des représentants du Christ! D'où tant d'insouciance et d'imprudence, parce que la majesté sacrée de la parole de Dieu n'est pas portée à l'esprit mais par quelques-uns; et ainsi ils se livrent eux-mêmes comme dans une intendance mondaine.

En attendant, nous apprenons de ces paroles de Pierre, qu'il n'est pas permis à ceux qui sont engagés dans l'enseignement de faire autre chose, mais de livrer fidèlement aux autres, comme de main en main, la doctrine reçue de Dieu; car il interdit à quiconque de sortir, sauf à celui qui est instruit dans la parole de Dieu, et qui proclame des oracles infaillibles pour ainsi dire de sa bouche. Il ne laisse donc aucune place aux inventions humaines; car il définit brièvement la doctrine qui doit être enseignée dans l'Église. La particule de similitude n’est pas non plus introduite ici dans le but de modifier la phrase, comme s’il suffisait de professer que c’est la parole de Dieu qui est enseignée. C'était, en effet, couramment le cas autrefois avec les faux prophètes; et nous voyons aujourd'hui avec quelle arrogance le Pape et ses disciples couvrent de cette prétention toutes leurs traditions impies. Mais Pierre n'avait pas l'intention d'enseigner aux pasteurs une telle hypocrisie, de prétendre qu'ils avaient de Dieu quelle que soit la doctrine qu'il leur plairait d'annoncer, mais, il a pris un argument du sujet lui-même, pour une révérence pour Dieu et une attention sérieuse à leur travail.

Si un homme ministre Cette deuxième clause s'étend plus large, elle inclut le bureau d'enseignement. Mais comme il eût été trop long d'énumérer chacune des œuvres ministérielles, il préféra en parler sommairement tous ensemble, comme s'il avait dit: «Quelle que soit la part du fardeau que tu portes dans l'Église, sache que tu ne peux rien faire. mais ce qui a été donné du temps par le Seigneur, et que tu n'es rien d'autre qu'un instrument de Dieu: prends donc garde à ne pas abuser de la grâce de Dieu en t'exaltant; prenez garde de ne pas supprimer la puissance de Dieu, qui se manifeste et se manifeste dans le ministère du salut des frères. Qu'il exerce alors le ministère comme par la puissance de Dieu, c'est-à-dire qu'il ne considère rien comme sien, mais qu'il rende humblement service à Dieu et à son Église.

Pour que Dieu en toutes choses soit glorifié Quand il dit, En tout, le mot peut être au masculin ou au genre neutre; et ainsi les hommes ou les cadeaux peuvent être signifiés, et les deux significations conviennent également. Le sens est que Dieu ne nous orne pas de ses dons, qu'il peut se voler et se faire comme une idole vide en nous transférant sa propre gloire, mais qu'au contraire, sa propre gloire puisse briller partout. ; et que c’est donc une profanation sacrilège des dons de Dieu lorsque les hommes se proposent d’autre objet que de glorifier Dieu. Il dit par Jésus-Christ, parce que quel que soit le pouvoir que nous avons pour exercer un ministère, il nous le confère seul; car il est la tête à laquelle tout le corps est relié par des articulations et des liens, et fait croître dans le Seigneur, selon qu'il fournit de la force à chaque membre.

À qui éloges, ou gloire . Certains font référence à Christ; mais le contexte exige qu'il soit plutôt appliqué à Dieu; car il confirme la dernière exhortation, parce que Dieu revendique à juste titre toute la gloire; et, par conséquent, les hommes lui enlèvent méchamment ce qui lui appartient, quand ils obscurcissent en quoi que ce soit, ou en aucune partie, sa gloire.

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