39. Quand ils ont été montés. Jusqu'à la fin, Luc peut enfin conclure son discours concernant l'eunuque, il dit que Philippe a été pris hors de sa vue. Et cela n'avait pas peu de poids pour le confirmer, car il voyait que cet homme lui avait été envoyé par Dieu comme un ange, et qu'il s'était évanoui avant d'avoir pu lui offrir une récompense pour toutes ses douleurs; d'où il pouvait comprendre que ce n'était pas une insinuation rémunératrice, vu qu'il avait disparu avant qu'on lui ait donné un demi-sou. Alors que Philippe n’avait pas de récompense de la part de l’eunuque, que les serviteurs du Christ apprennent par la présente à le servir librement, ou plutôt qu’ils servent les hommes pour rien qu’ils espèrent une récompense du ciel. Le Seigneur donne la permission, en effet, aux ministres de l'Évangile de recevoir une récompense de leurs mains qu'ils enseignent, (1 Corinthiens 9:9,) mais il leur interdit d'être des mercenaires qui travaillent pour le lucre, (Jean 10:12.) Car ceci doit être la marque sur laquelle ils doivent tirer, pour gagner les hommes eux-mêmes à Dieu.

Se réjouir. La foi et la connaissance de Dieu produisent toujours ce fruit d'elles-mêmes. Car quelle plus vraie question de joie peut être inventée que lorsque le Seigneur non seulement nous ouvre les trésors de sa miséricorde, mais déverse son cœur en nous (afin que je puisse ainsi parler) et nous donne lui-même en son Fils, que nous ne voulons rien pour parfaire la félicité Les cieux commencent à paraître clairs, et la terre commence alors à être calme; la conscience étant alors délivrée des sentiments lugubres et horribles de la colère de Dieu, étant libérée de la tyrannie de Satan, échappant aux ténèbres de la mort, contemple la lumière de la vie. C'est donc une chose solennelle parmi les prophètes de nous exhorter à être joyeux et à triompher, tant qu'ils sont sur le point de parler du royaume du Christ. Mais parce que ces hommes dont l'esprit est possédé par les vaines joies du monde, ne peuvent pas s'élever vers cette joie spirituelle, apprenons à mépriser le monde et tous ses vains délices, afin que le Christ nous réjouisse vraiment.

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