16. Parce que les filles de Sion sont hautaines. Suit une autre menace contre l'ambition, le luxe et la fierté des femmes. Sur ces points, le Prophète n'a pas suivi un ordre exact, mais réprouve parfois un vice et parfois un autre, comme le sujet semble l'exiger, et résume ensuite ce qu'il a dit en quelques mots, comme il l'a fait dans le septième verset premier chapitre. Il prononce donc la censure sur les robes magnifiques et les ornements superflus, qui étaient des preuves incontestables de vanité et d'ostentation. Partout où la robe et la splendeur sont portées à l'excès, il y a des preuves d'ambition, et de nombreux vices y sont habituellement liés; car d'où vient le luxe chez les hommes et les femmes sinon de l'orgueil?

Et marchez avec le cou tendu. D'abord, alors, il déclare justement que l'orgueil est la source du mal, et le signale par le signe, c'est-à-dire par leur démarche; que les femmes marchent avec le cou tendu Car, comme c'est un signe de modestie d'avoir un regard baissé, (comme même les écrivains païens l'ont déclaré) ainsi avoir des regards excessivement saints est un signe d'insolence; et quand une femme lève la tête, cela ne peut témoigner que de l'orgueil. Le prophète agit certainement avec sagesse en commençant par la fontaine même; car s'il avait commencé par mentionner des signes, tels que l'habillement, la démarche et des choses de ce genre, il aurait pu être facile de répondre que l'esprit était encore pur et droit; et que si leur robe était un peu trop élégante et splendide, ce n'était pas une raison suffisante pour les aborder avec un langage si amer et les convoquer au tribunal de Dieu. En conséquence, afin de répondre à leurs accusations infondées, il expose la maladie intérieure, qui se manifeste dans l'ensemble de leur tenue extérieure.

Et les yeux errants. (66) Ce qu'il ajoute à propos des yeux errants dénote la luxure éhontée, qui pour la plupart est exprimée par les yeux ; car les yeux impudiques sont les hérauts d'un cœur impudique; mais les yeux des femmes chastes sont calmes, et non errants ou instables.

Et faire un tintement avec leurs pieds C'est une partie du geste indécent par lequel on découvre l'insouciance. Mais il n'est pas facile de dire si les femmes portaient sur leurs sandales des ornements tintants qui faisaient du bruit en marchant, ou si elles imitaient les danseuses d'un pas mesuré; car la forme des robes a depuis lors été considérablement modifiée. Pourtant j'adopte volontiers l'interprétation qu'ils ont fait du bruit en marchant, car cela est très clairement exprimé par le mot employé.

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