17. C'est pourquoi le Seigneur rendra chauve (67 ) la couronne de la tête Ici la particule ו, (vau,) qui signifie et , est mis pour donc ; car il menace que, puisque ni les conseils doux ni aucune parole ne peuvent les réformer, le Seigneur les traitera d'une manière très différente, et n'emploiera pas seulement un langage aigu et sévère, mais avancera dans un rang terrible, avec une bande armée se venger. En conséquence, comme ils avaient manifesté leur obstination de tête aux pieds , ainsi il déclare que le Seigneur montrera les marques de sa vengeance dans chaque partie de leur corps. Il commence donc par la tête, où l'ornement est principalement accordé, et prend ensuite note des autres parties.

Il convient de noter que le Prophète avait de bonnes raisons de réprouver, avec tant de sérieux et de véhémence, le luxe des femmes; car s'ils sont chargés de nombreux vices, ils sont surtout enflammés d'un désir fou d'avoir de beaux vêtements. Aussi avides qu'ils soient naturellement, ils n'épargnent toujours aucune dépense pour s'habiller de manière voyante, et utilisent même un régime de rechange, et se privent de ce que la nature exige, afin que leurs vêtements soient plus chers et plus élégants. Ils sont si gravement corrompus par ce vice, qu'il va au-delà de tout autre.

L'histoire nous dit quelles foules les femmes ont rassemblées en raison de la loi oppienne (68) que certaines voulaient maintenir et d'autres abroger; et cette transaction n'a pas été menée avec gravité ou modération en raison de la foule de femmes. Mais nous n'avons pas besoin d'aller bien loin pour trouver des exemples; car ils sont innombrables dans presque toutes les nations, et c'est un vice qui a été très commun à toutes les époques. Comme nous sommes habiles et perspicaces à trouver des excuses pour avoir défendu notre luxe et notre extravagance, le Prophète, pour cette raison, a pointé du doigt la source de tous les maux, à savoir cette folle ambition par laquelle les hommes sont pressés d'obtenir avis public, et pour arriver à une éminence au-dessus des autres; car, pour être mieux connus, ils veulent éclipser leurs voisins par l'élégance de leur robe, afin d'attirer sur eux les yeux des autres.

Ayant signalé la source du mal, le Prophète descend à de nombreux détails dans le but de mettre à la vue du public les sottises des femmes, et en énumère un long catalogue, pour montrer qu'en les rassemblant, rien ne peut dépasser la curiosité. qui habite la femme. En effet, il n'y a pas de fin à ces artifices; et ce n’était pas sans raison que les anciens appelaient la collection d’ornements féminins un monde ; (69) car s'ils étaient rassemblés en un seul tas, ils seraient presque aussi nombreux que les régions du monde. Pour cette raison, le Prophète semble fouiller les poitrines des femmes et faire connaître au public les bagatelles criardes qu’elles ont chéries, afin que leur plaisir extravagant et se vanter de ces choses puissent rendre leur paresse et leur folie plus évidentes à tous. Il n'y a donc pas de superflu dans cette énumération, bien qu'étalée en beaucoup de mots, par laquelle leurs désirs anarchiques se révèlent insatiables.

Quant aux détails, je ne resterai pas à les expliquer, d'autant plus que les meilleurs savants hébreux ont des doutes sur certains d'entre eux, et ne peuvent distinguer avec certitude les formes de ces ornements. Cela suffit si nous comprenons la portée générale et la conception du Prophète; c'est-à-dire qu'il amasse et énumère ces bagatelles afin que la prodigieuse variété d'entre elles puisse révéler leur luxe et leur ambition, afin de les laisser sans aucune excuse. Ce serait le comble de l'impudence d'alléguer que les artifices de la vanité enfantine des femmes, au-delà de ce que la nature exige, sont nécessaires pour protéger le corps. Combien de choses sont énumérées ici qui ne sont pas exigées par la nature ou la nécessité ou la convenance! A quoi servent les chaînes, bracelets, boucles d'oreilles et autres objets du même genre? Par conséquent, il est assez clair qu'une collection superflue de tels ornements n'admet aucune excuse; qu'il témoigne d'un luxe excessif qui doit être supprimé ou retenu; et que souvent ce sont des artifices impudiques pour affaiblir l'esprit et exciter la luxure. Il n'est donc pas nécessaire de s'étonner que le Prophète parle si brusquement et menace de sévères punitions contre ce vice.

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