13. La gloire du Liban. Isaïe emploie à nouveau la métaphore qu'il utilisait autrefois, quand il comparait l'Église de Dieu à un édifice ou à une ville. Il énumère les choses nécessaires à la construction, telles que «le sapin, le pin et le buis», qui poussaient au Liban, une forêt qui regorge, on le sait, d'arbres excellents.

Pour la beauté du lieu de ma sainteté. Il veut dire que tout ce qui est excellent et beau au Liban sera transporté dans l'Église. Mais il faut croire que ces figures contiennent une référence emblématique au culte spirituel de Dieu; car le Seigneur orne son Église du titre de sanctuaire, parce qu'il habite au milieu d'elle. Pourtant, il fait toujours allusion au temple, pour s'adapter à l'époque et à la coutume ordinaire. Ainsi, il nous présente le modèle du temple qui se tenait à Jérusalem, afin que sous son image nous puissions contempler le «temple spirituel» (Éphésiens 2:21) dont nous sommes les «pierres vivantes» et la substance vivante. (1 Pierre 2:5)

Car je glorifierai la place de mes pieds. Par "la place de ses pieds", il veut dire qu'il habite dans le temple de telle manière que sa majesté n'y est pas confinée (car il n'est pas limité à un endroit si étroit; ) et donc ses pieds seulement, ce qu'on peut appeler la plus petite partie, est là, afin que nous puissions monter au ciel, et ne pas fixer toute notre attention sur ces signes extérieurs par lesquels nous sommes instruits selon notre capacité. Ainsi aussi dans le Psaume,

"Adorez le marchepied de ses pieds, car il est saint."
(
Psaume 99:5)

Et encore,

"Nous adorerons là où ses pieds se tenaient."
(
Psaume 132:7)

Non pas que l'essence de Dieu soit divisée en parties au-dessus et au-dessous, (158) mais parce que, par de tels moyens, il élève ses serviteurs, pour ainsi dire, des pieds à la tête.

Continue après la publicité
Continue après la publicité