Jusqu'ici Dieu s'est proclamé le vengeur des iniquités, et, citant des voleurs devant son tribunal, les a menacés de mort éternelle. Suivez maintenant les lois civiles, dont le principe n'est pas si exact et parfait; car dans leur mise en acte, Dieu a relâché sa juste sévérité en tenant compte de la dureté du cœur du peuple.

Ce que Dieu a autrefois livré à son peuple, les législateurs païens l'ont ensuite emprunté. Draco, en effet, était plus sévère, mais son extrême rigueur est devenue obsolète par le consentement silencieux du peuple d'Athènes; et les Decemvirs empruntèrent à Solon une partie de leur loi, qu'ils publièrent dans les dix tableaux, bien qu'il y ait eu quelques variations dans la distinction de la double ou quadruple restitution, et au cours du temps d'autres modifications furent apportées par la suite. Mais si toutes choses sont dûment prises en compte, on constatera que Solon et les Decemvirs ont fait un changement pour le pire, partout où ils se sont écartés de la loi de Dieu. Tout d'abord, aucune distinction (132) n'est faite ici, comme le décrète les lois romaines, entre les voleurs manifestes et ceux qui ne le sont pas; car par eux le voleur non manifesté est condamné à un double amendement, et le manifeste à quadrupler; et on l'appelle un voleur manifeste qui est pris avant d'avoir transporté ce qu'il a volé au lieu de sa destination. Je suppose que les auteurs du châtiment avaient ce point de vue, que la méchanceté de cette personne était la plus flagrante qui était si avidement et anxieusement fixée sur sa proie pour ne pas avoir peur de la disgrâce; et sans aucun doute celui qui n'a pas peur de la honte est un mauvais péché plus audacieux. Mais, au contraire, Dieu condamne à une double amende ceux sur qui les biens volés ont été trouvés; et quadrupler, ceux qui l'avaient tué ou vendu; et à juste titre, parce qu'une plus grande obstination dans le crime se trahit là où le vol est transformé en profit, et il n'y a pas non plus d'espoir de repentir; et ainsi, par ce processus supplémentaire, le crime de malhonnêteté est doublé. Il se peut que, immédiatement après l'infraction, le voleur soit alarmé; mais celui qui avait osé tuer l'animal volé ou le vendre, est tout à fait endurci dans son péché. D'ailleurs, plus son enquête est difficile, plus le châtiment mérite un délit. En attendant, il faut se rappeler que l'amende pécuniaire infligée aux voleurs ne les a pas libérés de la culpabilité; car, comme le dit Marcellus, (133) pas même le président d'une province ne peut le faire passer, cette infamie ne doit pas poursuivre un homme condamné pour vol; et il n'était pas nécessaire d'établir par la loi ce dans lequel tout par nature est convenu. Ainsi, lorsque Dieu punit les voleurs d'une amende, Il les laissa encore marqués d'infamie. Je ne sais pas s'ils (134) attribuent la véritable cause pour laquelle celui qui a volé un bœuf est condamné à une amende plus élevée que celui qui a volé une chèvre, ou les moutons, ou autres bovins, qui disent que la perte du propriétaire est prise en compte à qui le travail du bœuf est particulièrement utile dans l'agriculture; car ce qui est dit d'un bœuf, je l'étend aux vaches et à tout le troupeau. Ceux qui semblent se rapprocher de la vérité qui disent que l'audace du voleur est punie qui, quand il a volé le plus gros animal, n'a pas craint d'être observé par des témoins; pourtant il me semble plus probable que la phrase différente dépendait du prix de l'article; car il est assurément plus raisonnable que celui qui a fait le plus de mal soit exposé à la plus grande punition.

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