16. De peur qu'il n'y ait de fornicateur ou de profane, etc. Comme il l'avait exhorté auparavant à la sainteté, alors maintenant, afin qu'il puisse les récupérer des souillures qui lui sont opposées, il mentionne un type particulier de souillure, et dit: «De peur qu'il n'y ait un fornicateur». Mais il arrive aussitôt à ce qui est général et ajoute: «ou une personne profane»; car c'est le terme qui est strictement contraire à la sainteté. Le Seigneur nous appelle à cette fin, afin qu'il nous rende saints à l'obéissance: cela se fait lorsque nous renonçons au monde; mais celui qui se complaît tellement dans sa propre saleté qu'il y roule sans cesse, se profane. Nous pouvons en même temps considérer le profane comme signifiant généralement tous ceux qui n’apprécient pas la grâce de Dieu au point de la chercher et de mépriser le monde. Mais à mesure que les hommes deviennent profanes de diverses manières, plus nous devons nous efforcer de ne pas laisser une ouverture à Satan pour nous souiller par ses corruptions. Et comme il n'y a pas de vraie religion sans sainteté, nous devons progresser continuellement dans la crainte de Dieu, dans la mortification de la chair et dans toute la pratique de la piété; car, comme nous sommes profanes jusqu'à ce que nous nous séparions du monde, si nous roulons à nouveau dans sa saleté, nous renonçons à la sainteté.

Comme Esaü, etc. Cet exemple peut être vu comme une exposition du mot profane ; car quand Esaü accorda plus de valeur à un repas qu'à son droit d'aînesse, il perdit sa bénédiction. Profanes sont donc tous ceux en qui l'amour du monde règne et prévaut si bien qu'ils oublient le ciel: comme c'est le cas de ceux qui sont emmenés par l'ambition, ou qui aiment l'argent ou la richesse, ou se livrent à la gourmandise, ou devenir empêtré dans tout autre plaisir; ils n'accordent dans leurs pensées et se soucient aucune place, ou ce peut être la dernière place, au royaume spirituel du Christ.

Le plus approprié est alors cet exemple; car lorsque le Seigneur se propose d'exposer la puissance de cet amour qu'il a pour son peuple, il appelle tous ceux qu'il a appelés à l'espérance de la vie éternelle son premier-né. Inestimable en effet est cet honneur avec lequel il nous favorise; et toutes les richesses, toutes les commodités, les honneurs et les plaisirs du monde, et tout ce qui est communément jugé nécessaire au bonheur, comparé à cet honneur, ne valent pas plus qu'un morceau de viande. Que nous accordions en effet une grande valeur à des choses qui ne valent presque rien, découle de cela, - cette luxure dépravée éblouit nos yeux et nous aveugle ainsi. Si donc nous tenions une place dans le sanctuaire de Dieu, nous devons apprendre à mépriser les morceaux de viande de ce genre, par lesquels Satan a coutume d’attraper les réprouvés. (258)

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