3 Rien à cause des conflits ou de la vaine gloire . Ce sont les deux ravageurs les plus dangereux pour troubler la paix de l'Église. Strife est réveillé quand chacun est prêt à maintenir pertinemment sa propre opinion; et une fois qu'il a commencé à faire rage, il se précipite tête baissée (98) dans la direction d'où il est entré. Vain-gloire (99) chatouille l'esprit des hommes, pour que chacun soit ravi de son propres inventions. Par conséquent, le seul moyen de se prémunir contre les dissensions est - lorsque nous évitons les conflits en délibérant et en agissant pacifiquement, surtout si nous ne sommes pas animés par l'ambition. Car l'ambition est un moyen d'attiser tous les conflits. (100) Vain-gloire signifie toute gloire dans la chair; car quel motif de gloire ont les hommes en eux-mêmes qui ne sont pas vanité?

Mais par humilité. Pour les deux maladies, il propose un remède - humilité , et à juste titre, car c'est la mère de la modération, l'effet dont, cédant notre propre droit, nous donnons la préférence aux autres, et ne sommes pas facilement jetés dans l'agitation. Il donne une définition de la vraie humilité - quand chacun s'estime moins que les autres. Maintenant, si quelque chose dans toute notre vie est difficile, c'est avant tout. Il ne faut donc pas se demander si l'humilité est une vertu si rare. Car, comme on dit, (101) "Chacun a en lui l'esprit d'un roi, en réclamant tout pour lui-même." Voir! voici la fierté. Ensuite, d'une admiration insensée de nous-mêmes naît le mépris des frères. Et nous sommes si loin de ce que Paul recommande ici, que l'on peut difficilement supporter que les autres soient au même niveau que lui, car il n'y a personne qui ne soit désireux d'avoir la supériorité.

Mais on se demande comment est-il possible que celui qui se distingue en réalité au-dessus des autres puisse considérer ceux qui sont supérieurs à celui qu'il sait être bien en dessous de lui? Je réponds que tout cela dépend d’une bonne estimation des dons de Dieu et de nos propres infirmités. Car, de quelque manière que l'on puisse se distinguer par des dotations illustres, il devrait considérer avec lui-même qu'elles ne lui ont pas été conférées pour se satisfaire de lui-même, pour s'exalter ou même pour se tenir en estime. Qu'il, au lieu de cela, s'emploie à corriger et à détecter ses fautes, et il aura de nombreuses occasions d'humilité. Dans d'autres, au contraire, il regardera avec honneur tout ce qu'il y a d'excellence, et enterrera par l'amour leurs fautes. L'homme qui observera cette règle n'aura aucune difficulté à préférer les autres avant lui-même. Et cela aussi, Paul voulait dire quand il ajoutait, qu'ils ne devraient pas avoir chacun un respect pour eux-mêmes, mais pour leurs voisins, ou qu'ils ne devraient pas être dévoués à eux-mêmes. Il est donc tout à fait possible qu'un homme pieux, même s'il doit être conscient qu'il est supérieur, puisse néanmoins tenir les autres en plus grande estime.

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