4. Pour quoi que ce soit, etc. Ceci est une application de l'exemple, de peur il faut penser que nous exhorter à imiter le Christ était étranger à son dessein; «Non», dit-il, «il n'y a rien dans les Écritures qui ne soit utile pour votre instruction et pour l'orientation de votre vie.» (440)

C'est un passage intéressant, par lequel nous comprenons qu'il n'y a rien de vain et de non rentable contenu dans les oracles de Dieu; et on nous apprend en même temps que c'est par la lecture de l'Écriture que nous progressons dans la piété et la sainteté de la vie. Tout ce qui est alors livré dans les Écritures, nous devons nous efforcer d'apprendre; car c'était un reproche offert au Saint-Esprit de penser qu'il a enseigné quelque chose qu'il ne nous importe pas de savoir; sachez aussi que tout ce qui nous est enseigné conduit à l'avancement de la religion. Et bien qu'il parle de l'Ancien Testament, la même chose est également vraie des écrits des Apôtres; car puisque l'Esprit du Christ est partout comme lui-même, il ne fait aucun doute qu'il a adapté son enseignement des apôtres, comme autrefois des prophètes, à l'édification de son peuple. De plus, nous trouvons ici une condamnation très frappante de ces fanatiques qui vantent que l'Ancien Testament est aboli, et qu'il n'appartient en aucun cas aux chrétiens; car par quel front peuvent-ils détourner les chrétiens de ces choses qui, comme le témoigne Paul, ont été désignées par Dieu pour leur salut?

Mais quand il ajoute, que grâce à la patience et à la consolation des Écritures nous pourrions avoir de l’espoir, (441) il n'inclut pas la totalité de ce bénéfice qui doit être tiré de la parole de Dieu; mais il souligne brièvement la fin principale; car les Écritures sont particulièrement utiles à cette fin - pour élever ceux qui sont préparés par la patience et fortifiés par les consolations, à l'espérance de la vie éternelle, et les garder dans la contemplation de celle-ci. (442) Le mot consolation un peu d'exhortation; et de cela je ne désapprouve pas, seulement que la consolation convient mieux à la patience, car cela en découle; car alors seulement nous sommes prêts à supporter les adversités avec patience, quand Dieu les mêle à la consolation. La patience des fidèles n'est en effet pas cette dureté que recommandent les philosophes, mais cette douceur par laquelle nous nous soumettons volontiers à Dieu, tandis qu'un goût de sa bonté et de son amour paternel nous rend tout doux: cela nourrit et soutient l'espérance en nous, pour qu'il n'échoue pas.

Dans notre version, il s'agit de «confort» en Romains 15:4, et de «consolation» en Romains 15:5; mais il aurait mieux valu retenir le même mot. - Éd.

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