17. Voici, vous êtes nommé Juif, etc. Quelques anciennes copies lisent εἰ δὲ, bien qu'en effet; qui, s'il était généralement reçu, rencontrerait mon approbation; mais comme la plus grande partie des manuscrits s'y oppose, et que le sens n'est pas inapproprié, je retiens l'ancienne lecture, d'autant plus qu'il ne s'agit que d'une petite différence d'une lettre. (77)

Ayant maintenant achevé ce qu'il voulait dire des Gentils, il retourne vers les Juifs; et pour qu'il puisse, avec plus de force, abattre leur grande vanité, il leur accorde tous ces privilèges, par lesquels ils étaient au-delà de toute mesure transportés et gonflés: et alors il montre à quel point ils étaient insuffisants pour atteindre la vraie gloire, oui, comment ils se tournèrent vers leur reproche. Sous le nom Juif , il inclut tous les privilèges de la nation, qu'ils prétendaient en vain dériver de la loi et des prophètes; et ainsi il comprend tous les Israélites, qui étaient alors tous, sans aucune différence, appelés Juifs.

Mais à quel moment ce nom est-il originaire, il est incertain, sauf qu'il est apparu, sans aucun doute, après la dispersion. (78) [Josephus] , dans le onzième livre de ses Antiquités, pense qu'il fut enlevé à Judas Maccabée, sous les auspices duquel la liberté et l'honneur du peuple, après avoir été pendant quelque temps tombé, et presque enterré, ressuscita. Bien que je permette que cette opinion soit probable, cependant, s'il y en a à qui elle n'est pas satisfaisante, je leur proposerai une conjecture de ma part. Il semble, en effet, très vraisemblable, qu'après avoir été dégradés et éparpillés par tant de désastres, ils n'ont pu conserver aucune distinction certaine quant à leurs tribus; car un recensement n'aurait pu être fait à ce moment-là, ni un gouvernement régulier, nécessaire pour conserver un ordre de ce genre; et ils habitaient dispersés et en désordre; et ayant été épuisés par les adversités, ils étaient sans doute moins attentifs aux archives de leurs parents. Mais bien que vous ne puissiez pas m'accorder ces choses, il ne peut être nié mais qu'un danger de ce genre était lié à un état de choses aussi perturbé. Qu'ils voulaient donc pourvoir à l'avenir ou remédier à un mal déjà reçu, ils ont tous, je pense, pris le nom de cette tribu, dans laquelle la pureté de la religion est restée la plus longue, et qui, par un privilège particulier, excellait tout le reste, car de lui le Rédempteur devait venir; car c'était leur refuge à toutes les extrémités, pour se consoler de l'attente du Messie. Quoi qu'il en soit, sous le nom de Juifs, ils se déclarèrent héritiers de l'alliance que le Seigneur avait conclue avec Abraham et sa postérité.

Et reposez-vous dans la loi, et le plus glorieux en Dieu, etc. Il ne veut pas dire qu'ils se reposaient en s'occupant de la loi, comme s'ils appliquaient leur esprit à l'observation de celui-ci; mais, au contraire, il leur reproche de ne pas avoir observé la fin pour laquelle la loi avait été donnée; car ils ne se souciaient pas de son observance, et n'étaient gonflés que pour ce compte, parce qu'ils étaient persuadés que les oracles de Dieu leur appartenaient. De la même manière qu'ils se glorifiaient en Dieu, non pas comme le Seigneur l'ordonne à son Prophète, - de s'humilier et de chercher notre gloire en lui seul, (Jérémie 9:24,) - mais étant sans aucune connaissance de la bonté de Dieu, ils l'ont fait, dont ils étaient intérieurement démunis, singulièrement le leur, et supposé être son peuple, car le but d'ostentation vaine devant les hommes. Ce n'était donc pas la gloire du cœur, mais la vantardise de la langue.

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