34. Qui est celui qui condamne? etc. Comme personne en accusant ne peut prévaloir, lorsque le juge absout; il ne reste donc pas de condamnation, quand on donne satisfaction aux lois et que la peine est déjà payée. Or le Christ, c'est lui qui, ayant subi une fois pour toutes le châtiment qui nous est dû, a déclaré par là qu'il entreprenait notre cause, pour nous délivrer: celui qui cherche alors à nous condamner, doit ramener le Christ lui-même à la mort. Mais il est non seulement mort, mais il est aussi sorti, par une résurrection, comme le vainqueur de la mort et a triomphé de toute sa puissance.

Il ajoute encore plus, - qu'il est maintenant assis à la droite du Père; ce qui signifie qu'il possède la domination sur le ciel et la terre, et le plein pouvoir et la domination sur toutes choses, selon ce qui est dit dans Éphésiens 1:20. Il nous enseigne aussi, qu'il s'assied ainsi, qu'il peut être un avocat et un intercesseur perpétuels pour assurer notre salut. Il s'ensuit que lorsque quelqu'un cherche à nous condamner, non seulement il cherche à annuler la mort du Christ, mais il lutte aussi contre cette puissance inégalée avec laquelle le Père l'a honoré, et qui avec cette puissance lui a conféré l'autorité suprême. . C'est une si grande assurance; qui ose triompher du diable, de la mort, du péché et des portes de l'enfer, doit se loger profondément dans le cœur de tous les pieux; car notre foi n'est rien, si ce n'est que nous nous sentons assurés que Christ est à nous et que le Père est en lui propice à nous. Rien alors ne peut être imaginé de plus pestilieux et de plus ruineux que le dogme scolastique sur l'incertitude du salut.

Qui intercède , etc. Il fallait ajouter expressément ceci, de peur que la majesté divine du Christ ne nous effraye. Bien que donc, de son trône élevé, il tienne toutes choses sous ses pieds, Paul le représente comme un médiateur; dont il nous serait étrange de redouter la présence, car non seulement il nous invite gentiment à lui-même, mais il nous apparaît aussi comme un intercesseur devant le Père. Mais nous ne devons pas mesurer cette intercession par notre jugement charnel; car nous ne devons pas supposer qu'il supplie humblement le Père avec les genoux pliés et les mains étendues; mais comme il apparaît continuellement, comme celui qui est mort et ressuscité, et que sa mort et sa résurrection se tiennent à la place de l'intercession éternelle, et ont l'efficacité d'une puissante prière pour nous réconcilier et nous rendre le Père propice, il est justement dit intercéder pour nous.

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