Malheur à la couronne d'orgueil — Ou, Malheur à la couronne d'orgueil des ivrognes d'Éphraïm, et à la fleur fanée de leur plus glorieuse beauté, qui est sur la tête, etc. Par la couronne d'orgueil des ivrognes, etc. Il faut comprendre d'abord la Samarie, qui est située, comme Maundrell l'exprime en des mots qui servent bien à élucider le prophète, sur une longue monture d'une figure ovale, ayant d'abord une vallée féconde, puis un anneau ou couronnede collines qui l'entourent. Voyage d'Alep, p. 59. Le prophète fait allusion à la couronne de fleurs portée par les anciens dans leurs allumettes. Cette image est souvent utilisée par les prophètes pour véhiculer l'idée la plus forte de la dépravation universelle et de la folie de la nation.

Dans ce passage, le prophète entreprend de prouver la folie des Éphraïmites dans leur explication de la loi ; et pour cela compare les professeurs faux et illusoires de cette branche de la connaissance, à un club d'ivrognes ; présentant JÉHOVAH lui-même, afin d'exalter sa satire sur l'ivresse, comme leur parlant dans une langue à laquelle ils ne sont pas étrangers. C'est, dit Vitringa, le sens premier des mots ; mais dans un sens oblique ils doivent être référés aux Juifs et aux habitants de Jérusalem, imitant les procédés insensés des Éphraïmites, hypocrites, profanes, négligents de Dieu, cherchant l'aide humaine, (celui des Égyptiens, nous pouvons supposer,) et tombant sous le même jugement d'ivresse spirituelle; dont la couronne d'orgueil était Jérusalem, et la fleur fanée deleur beauté la plus glorieuse, le temple, la gloire de leur nation, au sommet de la vallée fertile qui séparait le mont Moriah du mont Olivet.

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