Il lui dit encore : De la demande de notre Seigneur à Pierre s'il l'aimait, avant de renouveler sa commission de paître ses agneaux et ses brebis, on déduit à juste titre que, pour rendre les hommes dûment qualifiés pour la fonction ministérielle, l'intérêt et l'honneur du Christ à toute autre considération. C'est la grande qualification par laquelle seule un ministre peut être animé pour parcourir les travaux et les difficultés de sa charge, et être fortifié contre les dangers qui peuvent l'accompagner.

De plus, l'exhortation du Christ à saint Pierre, de nourrir ses agneaux et ses brebis, étant la réponse qu'il fit à la déclaration de Pierre qu'il l'aimait, nous montre que les ministres montrent mieux leur amour au Christ par leur soin et leur diligence singuliers à nourrir son troupeau. . La triple répétition par notre Seigneur de sa commission à Pierre, était très probablement une allusion aux trois reniements de Pierre ; et comme il contient une indication indirecte que son repentir devrait avoir une certaine proportion avec son crime, ainsi il semble avoir été prévu par notre Seigneur, pour convaincre le reste des disciples de la sincérité de St.

la conversion de Pierre, et pour empêcher tout affront auquel il pourrait être exposé de se douter du contraire. Cependant, on nous dit que Pierre a été attristé par cette demande répétée à lui car il lui a semblé une indication que le Christ ne considérait peut-être pas son repentir comme sincère ; et à une personne de son tempérament sanguin, rien n'aurait pu offrir une angoisse plus sensible qu'une telle suggestion.

Elle lui rappela son crime, avec toutes ses circonstances aggravantes, et renouvela sa douleur d'avoir offensé. On s'étonnerait que, de circonstances si évidemment humiliantes pour l'esprit de saint Pierre, les papistes aient pu déduire une concession de sa domination suprême sur l'église. Le passage a évidemment un tout autre sens ; car Pierre, par sa lâcheté et sa perfidie tardives, ayant, pour ainsi dire, abdiqué l'apostolat, n'a été par la présente que formellement rétabli dans sa charge par l'indulgence de son bon et miséricordieux Maître, et n'a pas été élevé à une nouvelle dignité au-dessus de ses frères

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