Et à la fin du sabbat, quand il commençait à se lever vers le premier jour de la semaine. D'après la lettre, le soir du sabbat, qui commençait à se lever le premier jour du sabbat ; (ou des sabbats dans les copies grecques communes.) Cette dernière traduction, qui est celle du Testament de Reims, est certainement plus conforme à la lettre, et plus obscure qu'elle ne doit l'être. Premièrement, en traduisant, le premier jour du sabbat, où le sabbat est pris pour une semaine, comme dans d'autres endroits, Luc XVIII.

12. Actes xx. 7. et 1 Corinthiens xvi. 2. Il peut donc être traduit ici littéralement, le premier jour de la semaine. Deuxièmement, par le soir, on entend ici la nuit : car dans les Écritures, le mot latin et le mot grec, que nous trouvons à cet endroit, non seulement signifient ce temps que nous appelons communément le soir, mais est aussi mis pour l'ensemble la nuit elle-même, et pour la période allant du coucher au lever du soleil le lendemain matin.

C'est ainsi qu'elle est prise dans le premier chapitre de la Genèse, où, dans le calcul des jours naturels de 24 heures, toutes les heures où il faisait nuit, sont appelées vespere, dans la Septante. Et toutes les heures où il faisait jour s'appellent crinière, en grec : proi. et factum est vespere & mane dies unus, c'est-à-dire primus. Et depuis le quatrième jour, sur lequel furent créés le soleil et la lune, par vespere était entendu tout le temps depuis le coucher du soleil sur ces parties de la terre, jusqu'à son lever vers elles : et crinière signifiait toute la journée, ou les heures qui le soleil est apparu aux parties semblables de la terre.

Par conséquent, le sens littéral et propre du verset est : dans la nuit, c'est-à-dire dans la dernière partie de la nuit du sabbat, ou après le sabbat, vers le matin du premier jour de la semaine. Et qu'en cet endroit est signifié la dernière partie de la nuit, et non ce qu'on appelle communément le soir, apparaît d'abord par les mots suivants, quand il a commencé à faire jour, ou à faire jour. Deuxièmement, Il apparaît par les autres évangélistes.

Saint Marc (xvi. 1.) dit, quand le sabbat était passé... très tôt le matin. Saint Luc dit, (xxiv. 1,) très tôt le matin. Saint-Jean (xx. 1.) dit de Marie-Madeleine, qu'elle est venue le matin, quand il faisait encore nuit. De tout ce qu'il est clair, que Marie-Madeleine et les autres femmes pieuses, sont venues au sépulcre à la fin de la nuit après le jour du sabbat, ou quand il a commencé à faire jour, et vers le lever du soleil le premier jour de la semaine, notre dimanche.

--- On peut en effet douter que le mot latin vespere ne soit pas un adverbe, correspondant au grec opse, sero. Et puis cela peut être traduit par le Dr Wells : tard dans la nuit après le sabbat, alors qu'il commençait à se lever vers le premier jour de la semaine. Mais cela ne fait aucune différence quant au sens. Et l'autre Marie, &c. Saint Marc dit, Marie, la mère de Jacques et Salomé.

Saint Luc nomme également Joanna, épouse de Chusa, l'intendante d'Hérode. Ces femmes s'étaient reposées le sabbat, et dès qu'il était terminé, c'est-à-dire après le coucher du soleil, elles achetaient des épices, et les préparaient dans la nuit, afin d'embaumer le corps le lendemain matin. (Avec H)

[BIBLIOGRAPHIE]

Vespere autem Sabbati quæ lucescit in prima Sabbati. Grec : opse de sabbaton, (une copie grecque, sabbatou) te epiphoskouse eis mian sabbaton, (in unam seu primam Sabbatorum.) Avec quoi le latin, quæ, et le grec, epiphoskouse, doivent-ils s'accorder ? Il faut comprendre en latin, dies; c'est-à-dire die quæ lucescit : et en grec, il faut comprendre, emera te epiphoskouse. --- On peut aussi remarquer qu'en grec on lit non pas opsia, mais opse, l'adverbe sero ; de sorte que dans le latin pour correspondre au grec, il doit aussi être vespere, tard après le sabbat.

Enfin , cette vespera est employée dans l'Écriture pour la nuit : voyez ce qui est dit dans la Genèse, à tous les jours de la création ; et les annotations sur Matthieu XIV. 15. ---Paulus Burgensis, dans ses Additions, publié avec sa Glossa sur Gen. 1 p, Attendendum quod Hebræi per vespere intelligunt Noctem, quæ incipit a vespera, et terminatur in mane sequenti, &c.

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