Notre pain supersubstantiel. [2] Ainsi en est-il actuellement dans le texte latin : pourtant le même mot grec dans saint Luc, est traduit pain quotidien, comme nous le disons dans la prière de notre Seigneur, et comme on le disait dans le deuxième ou le troisième âge, comme nous le trouvons par Tertullien et saint Cyprien. Peut-être le mot latin, supersubstantialis, peut-il avoir le même sens que pain quotidien, ou pain dont nous avons quotidiennement besoin ; car il n'est pas nécessaire de le prendre pour du pain surnaturel, mais pour du pain que l'on ajoute chaque jour pour maintenir et soutenir la substance de notre corps.

(Witham) --- Dans Saint Luc, le même mot est rendu pain quotidien. Il s'agit du pain de vie que nous recevons dans le saint sacrement. (Chaloner) --- On entend aussi le soutien surnaturel de la grâce de Dieu, et surtout du pain de vie reçu dans la bienheureuse eucharistie. (Haydock) --- Comme nous ne devons prier que pour notre pain quotidien, nous ne devons pas être trop soucieux du lendemain, ni des choses de cette terre, mais étant satisfaits de ce qui est nécessaire, tourner toutes nos pensées vers le joies du ciel. (Saint Jean Chrysostome, hom. xx.)

[BIBLIOGRAPHIE]

Supersubstantialem, grec : epiousion, quel mot grec est traduit, quotidianam, Luc xi. 3. Il est donc exposé par saint Jean Chrysostome grec : om xv. p. 138. Grec : ti estin ton arton ton epiousion. Saint Grégoire de Nysse (tom. i, p. 750, Edit. Paris. an. 1638) l'appelle, grec : o artos tes semerines chreias esti. Panis hodiernæ, ou quotidianæ necessitatis. Suidas l'expose, en grec : o te onsia emon armozon, qui est conveniens nostræ substantiæ ou en grec : o kathemerinos, quotidianus.

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