Actes 2:4

L'anniversaire de l'église

I. Dans les histoires de ce genre, nous sommes toujours tentés de saisir le trait le plus extraordinaire de l'histoire pour le considérer comme l'essence de l'ensemble. Ainsi, l'idée populaire du dimanche de Pentecôte est qu'il commémore le don des langues aux Apôtres, par lesquelles, bien qu'hommes sans instruction, ils ont été qualifiés à un moment donné pour prêcher l'Évangile dans chaque nation sous le ciel. Mais, en effet, ce don des langues n'est qu'une petite partie de la question.

La vraie idée de la Pentecôte, celle qui en fait une fête de tous les temps, c'est que c'était l'anniversaire de l'Église chrétienne. Ce que le Sinaï était pour Israël, en faire un peuple, cette Pentecôte était pour les disciples du Christ, en les rassemblant dans une Église.

II. Mais un deuxième point nous presse. Si le fait que le Saint-Esprit a été répandu sur les Apôtres, le jour même où le don de leur loi a constitué les Juifs pour être le peuple de Dieu, nous conduit à fixer ce jour comme le commencement de l'Église chrétienne, la conduite de les disciples, lorsque les langues de feu s'allumèrent sur eux, firent ressortir un grand principe de la vie chrétienne. Le premier usage de la parole sous l'impulsion du Saint-Esprit était la louange de Dieu.

N'y avait-il donc aucune prédication à la multitude mêlée alentour ? Sans doute, mais la prédication n'a pas été faite par plusieurs bouches, mais par une seule. Il n'y avait aucune confusion dans cette première assemblée des saints. Ce n'était pas un son discordant de plusieurs voix parlant à la fois à la foule émerveillée. Ce que la multitude entendit, alors qu'ils affluaient ensemble dans les rues de Jérusalem jusqu'à la chambre où se trouvaient les apôtres, fut une explosion harmonieuse de louanges.

Et puis, lorsque la première terreur a commencé à s'atténuer et que l'esprit effrayé des spectateurs a retrouvé son équilibre, c'est alors que Saint Pierre s'est sorti du milieu de l'assemblée liée par l'Esprit et a discuté calmement et rationnellement avec le peuple. D'abord vient le sens profond de la présence et de la bonté de Dieu, l'élévation de l'âme vers Lui, puis le fait d'aller prêcher aux autres ; d'abord la réalisation de la vérité pour nous-mêmes, puis la faire connaître par nos vies, par nos paroles, à nos frères ; d'abord le discours de l'âme à la louange de Dieu, puis son discours pour Dieu ; d'abord la pensée du ciel, puis l'appel au ciel sur la terre.

Bishop Woodford, Sermons on Subjects from the New Testament, p. 67.

Références : Actes 2:4 . Spurgeon, Matin par Matin, p. 171 ; J. Keble, Sermons de l'Ascension à la Trinité, p. 269 ; H. Maclaren, Sermons in Union Chapel, p. 249.

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