PLEIN D'ESPRIT

'Ils étaient tous remplis du Saint-Esprit.'

Actes 2:4

Lorsque notre Seigneur s'est manifesté à ses disciples pour la dernière fois avant son ascension au ciel, il leur a rappelé qu'il avait promis d'envoyer le Saint-Esprit pour prendre sa place comme leur guide et leur fortificateur, et de demeurer perpétuellement au milieu d'eux. Par trois symboles, par le vent, par le feu, par la voix, l'Esprit a déclaré sa présence.

I. La manifestation par le vent . — Tout d'abord par le vent : « Il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux. La puissance émouvante de l'Esprit était ainsi symbolisée. Le vent est une force mystérieuse, invisible aux hommes et hors de leur contrôle, détectable uniquement par ses résultats, et ainsi une soudaine poussée de vent fort pourrait bien symboliser qu'une Puissance plus qu'humaine animait les hommes malgré eux.

II. La manifestation par le feu . — Ensuite, deuxièmement, 'Il leur apparut des langues fourchues comme du feu.' Le feu est une autre des forces de la nature, pleine de signification. Si inanimé qu'il soit, il semble mystérieusement doté d'une sorte de force vivante, et dans les Saintes Écritures, le feu est spécialement mentionné comme un agent de purification et de purification. Le feu qui semblait reposer sur la tête des disciples indiquait la puissance purificatrice de la Présence de l'Esprit.

« Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu », telle était la promesse et l'avertissement qui résumaient le message du Baptiste. Ce n'était plus du feu réel, mais des langues comme du feu, c'était le symbole qui mettait l'accent sur le pouvoir purificateur du Saint-Esprit.

III. La manifestation par la voix . — Et puis, une fois de plus, 'Ils se mirent à parler en langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer.' Le deuxième symbole conduit convenablement au troisième, et par là le pouvoir unificateur de la Présence de l'Esprit était signifié, car les différences de langage forment les barrières les plus fortes qui séparent les hommes les uns des autres. Les expressions mystérieuses du don des langues ont été, en effet, communément interprétées dans le passé comme ayant été prononcées dans de nombreuses langues étrangères, mais en relisant attentivement les annales, nous ne sommes pas amenés à supposer que c'était le cas.

D'après le récit de saint Paul sur le don des langues dans l'Église corinthienne, nous sommes plutôt amenés à supposer qu'il s'agissait d'énoncés extatiques qui ne pouvaient être compris que par ceux qui étaient en sympathie spirituelle avec l'orateur. Par tous ceux-là, quelle que fût leur nationalité, quelle que fût leur langue, ils étaient aussitôt compris, et si parfaitement compris que le locuteur leur semblait parler les mots de leur langue maternelle.

C'était plus, pas moins, que le simple pouvoir de parler telle ou telle langue étrangère. C'était le pouvoir de prononcer des paroles qui pouvaient s'adresser directement au cœur, et à travers le cœur à l'entendement, des hommes des langues les plus variées. Et ainsi elle franchit entièrement la barrière de la langue, et elle attira d'un commun accord des hommes dont les langues les avaient jusque-là séparés les uns des autres. C'était donc un symbole approprié de la puissance unificatrice de l'Esprit divin.

—Doyen J. Armitage Robinson.

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