Matthieu 6:1

La Loi gardée par la Sincérité.

I. C'était la coutume pour les grands personnages, princes et gouverneurs et autres, lorsqu'ils faisaient une grande procession à travers une province favorisée, de sonner de la trompette devant eux, et de répandre de l'or et de l'argent, par quoi ils gagnaient la bonne volonté des pauvres. Notre-Seigneur compare l'aumône des pharisiens à ce genre d'étalage seigneurial de munificence. Leur aumône n'était jamais distribuée sans qu'ils aient bien pris soin, d'une manière ou d'une autre, de faire connaître la bonne action, afin qu'ils puissent être honorés parmi les hommes.

II. Notez que la culpabilité de cette conduite résidait entièrement dans l'esprit qui les animait. Jésus a détecté cet esprit. Ce n'était pas la publicité de leur conduite en elle-même qu'il blâmait, mais le motif impie qui a conduit à cette publicité ; et je pense qu'il est nécessaire de garder cela à l'esprit, de peur que nous ne nous embarrassions de juger les autres, et de les juger injustement, par la simple apparence extérieure. L'homme vraiment compatissant et libéral est souvent mis au premier plan et obtient une importance dont il se détournerait autrement volontiers ; et il obtient cette position, non dans le but de l'exalter, mais afin que son exemple puisse stimuler et encourager les autres. La difficulté est de concilier ces deux choses : éviter toute ostentation, et en même temps profiter de tous les avantages de l'exemple chrétien généreux.

III. L'expression « Que la main gauche ne sache pas ce que fait la main droite » est une expression proverbiale, impliquant que notre charité ne doit pas être faite avec ostentation pour être vue des hommes, ni encore avec pharisaïsme afin que nous puissions être fiers nous-mêmes dessus. Cette aumône est, et sera toujours, un devoir est clairement impliqué ici. La charité qui ne laisse pas sa main gauche savoir ce que fait sa main droite est manifestement un esprit de douceur et de simplicité, qui ne court pas l'observation des autres, ni ne se soucie de s'attarder sur sa propre excellence, mais laisse tomber sa bienfaisance comme des rosées, dans le silence et ténèbres, de sorte que sa présence n'est connue que par la bénédiction qu'elle laisse derrière elle.

Mais l'homme qui fait l'aumône, puis s'installe dans l'orgueil et le contentement de sa propre action, y a sa récompense. Il a pris toute la beauté de son travail. Il a perdu son caractère divin d'acte de vraie pitié et est devenu un acte de pure vanité.

WC Smith, Le Sermon sur la montagne, p. 162.

Références : Matthieu 6:1 ; Matthieu 6:16 . E. Bersier, Sermons, 2e série, p. 35. Matthieu 6:1 . Homiletic Quarterly, vol. v., p. 521.

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