Romains 7:1

"La loi contre la grâce.".

Noter:

I. La maxime de saint Paul selon laquelle c'est la mort qui met fin à toute obligation créée par la loi. Les exposants ont souvent remarqué combien cet apôtre était friand de phraséologie juridique, et surtout d'illustrations empruntées à la jurisprudence. Toute sa doctrine de la justification, telle que nous l'avons dans la première partie de cette épître, est en fait coulée dans un moule médico-légal. Les versets qui précèdent immédiatement ce chapitre décrivent la conversion dans un langage emprunté à un ancien processus légal d'affranchissement des esclaves.

En harmonie avec la même tendance évidente de son esprit, saint Paul emprunte ici une maxime légale pour énoncer la nécessité de la mort judiciaire de notre Seigneur ; et en citant un exemple de la loi sur le mariage des Hébreux. La maxime est la suivante : rien que la mort ne peut d'ordinaire annuler l'obligation obligatoire du droit civil sur ses sujets ; mais la mort le fait toujours. Ce que nous sommes clairement censés comprendre à partir de cette illustration légale, c'est que le décès de Jésus en tant que représentant légal de son peuple était nécessaire, afin de dissoudre les prétentions sur eux de la loi divine.

II. Saint Paul soutient qu'il est indispensable que les hommes soient libérés de l'obligation légale, si jamais ils devaient parvenir à la vraie sainteté. La lex scripta du mosaïsme a échoué parce qu'elle n'était qu'une lex scripta. Il s'est opposé à la nature déchue de l'homme comme l'expression nue d'une volonté plus forte, un impératif aussi froid et rigide que la pierre sur laquelle il a été gravé, sans rien pour éveiller l'affection intérieure ou émouvoir les sources profondes du bien spirituel dans le cœur humain.

Dans l'évangile, une nouvelle Parole entre dans le siège vacant du contrôle moral et commence à exercer son influence vivifiante sur la vie morale. Cet autre est le Christ lui-même, ressuscité des morts et régnant en vertu de la grâce qu'il apporte. Si je suis assez attaché à lui pour être délivré de la loi par sa mort, alors je dois être assez attaché à lui pour être animé par sa vie. Dans la chambre de la lettre morte du décalogue de Moïse, prescrivant le devoir à une âme morte, le Christ insuffle à l'homme un esprit vivant. L'amour pour ce qui plaît à Dieu se révèle le parent d'une troupe d'impulsions heureuses et d'affections pures et d'obéissances joyeuses à toute la volonté sainte et parfaite de notre Père céleste.

J. Oswald Dykes, L'Évangile selon saint Paul, p. 191.

Référence : Romains 7:1 . Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 248.

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