DISCOURS : 1764
DORCAS RESTAURÉ À LA VIE

Actes 9:39 . Alors Pierre se leva et partit avec eux. Quand il fut venu, ils le firent entrer dans la chambre haute; et toutes les veuves se tenaient à côté de lui, pleurant et montrant les manteaux et les vêtements que Dorcas faisait pendant qu'elle était avec elles. Mais Pierre les fit tous sortir, s'agenouilla et pria ; et le tournant vers le corps, dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit les yeux : et quand elle vit Pierre, elle se redressa .

AUSSI prudent que les ministres du Christ puissent être en énonçant la grande doctrine du salut par la foi, leurs adversaires les présenteront comme les ennemis des bonnes œuvres. Refuser aux bonnes œuvres l'office de justifier les hommes devant Dieu, est censé détruire toute incitation à les accomplir. Mais si l'on regarde la conduite des premiers chrétiens, on y verra une ample réfutation de cette erreur. Dorcas, par exemple, était « une disciple », cherchant le salut par les mérites d'un Rédempteur crucifié : mais était-elle donc sans tenir compte des bonnes œuvres ? N'en a-t-elle pas plutôt abondé ? et n'était-ce pas le fondement de cette haute estime dans laquelle elle a été tenue par l'Église de Dieu dans tous les âges ? Afin que nous soyons poussés à suivre son exemple, considérons le récit qu'on en fait ici :

I. Son caractère—

Quelle était sa condition dans la vie, nous ne le savons pas exactement ; mais nous supposons qu'elle était dans un état moyen, entre la pauvreté et la richesse ; confectionner des vêtements pour eux. En un mot, son caractère était,

1. Le plus beau en soi—

[Il est aimable de faire le bien de quelque manière que ce soit ; mais sa manière de le faire était particulièrement ainsi ; dans la mesure où il arguait d'une habitude de considération, de compassion, de diligence et d'abnégation. Donner de l'argent est un petit acte d'amour en comparaison de la sienne : car bien que l'argent procure les nécessités pour les pauvres, pourtant sa manière de disposer l'a fait aller plus loin, si l'on peut ainsi dire, que s'il avait été dépensé par les pauvres eux-mêmes ; et en même temps, il gardait vivant dans son cœur un constant principe d'amour.

Par cette pratique de la sienne, les pauvres étaient continuellement, pour ainsi dire, sous ses yeux ; elle pensait pour eux, agissait pour eux, travaillait pour eux, et cherchait son bonheur à contribuer au leur. De même que son Seigneur et Maître « s'occupait de faire le bien », ainsi elle se faisait un devoir et une occupation quotidienne de répandre des bénédictions tout autour d'elle : non seulement elle « faisait de bonnes œuvres », mais en était pleine , et se faisait les exercices de bienveillance. pratique habituelle [Note : C'est la force réelle des mots ὧν ἐποίει, ver. 36. Comparez 1 Jean 3:9 . en grec.]

2. Le plus agréable à Dieu—

[Sans doute, si ses actions avaient procédé d'un principe ostentatoire ou pharisaïque, elles n'auraient pas pu plaire à Dieu ; car « sans la foi, il est impossible de lui plaire : » mais s'ils étaient les fruits de la foi en Christ, ils étaient vraiment agréables à Dieu. Voyez avec quelle force cela est déclaré dans différentes parties des Saintes Écritures [Note : Hébreux 13:16 ; Philippiens 4:18 .

] — — — En parlant à ce sujet, de nombreuses personnes religieuses éprouvent un degré de jalousie très excessif : elles craignent de déclarer tout ce que Dieu dit sur la valeur de telles œuvres à ses yeux, de peur qu'elles ne paraissent approuver un pharisaïsme l'esprit : mais, si seulement nous excluons soigneusement l'idée qu'ils soient méritoires , ou qu'ils se servent de quelque chose pour notre justification devant Dieu, il est à peine possible d'affirmer trop fortement le plaisir que Dieu prend en eux, ou la certitude de leur être le plus richement récompensé dans le monde éternel [Note : 1 Timothée 6:17 .

] : chacun d'eux est un prêt « prêté au Seigneur [Note : Proverbes 19:17 .] ; et il se considérerait comme injuste, s'il oubliait autant que l'un d'eux au grand jour du châtiment final [Note : Hébreux 6:10 .] : pas même une coupe d'eau froide donnée pour lui, ne passera inaperçue, ou perdre sa récompense [Note : Matthieu 10:42 .]

Sa piété ne l'exemptait cependant pas du sort commun de la mortalité. Nous sommes ensuite appelés à contempler,

II.

Sa mort-

Comme d'autres, « elle est tombée malade et est décédée ». Mais bien que la maladie et la mort aient été autorisées à la retrancher comme les méchantes, et par là à montrer que « toutes choses se ressemblent pour tous », il y avait pourtant une immense différence entre elle et les autres dans le regret éprouvé pour sa perte...
[Une larme ou deux est tout le tribut qui est payé à la plus grande partie de l'humanité, sauf par ceux qui sont leurs proches parents, ou les personnes à charge immédiates.

Mais à sa perte, toute l'Église de Joppé pleura ; et la plus grande sollicitude s'exprima pour qu'elle leur soit rendue d'entre les morts. Ils avaient entendu dire que Pierre guérissait par un mot un homme qui avait été confiné dans son lit pendant huit ans [Note : v. 33, 34.] : ils désignèrent donc deux personnes pour l'attendre, (car il n'était qu'à environ six milles de distance,) pour demander son intervention auprès de Dieu en leur faveur : et, quand il vint, ils exprimèrent leur douleur de la manière la plus manière affective; lui montra en même temps les fruits de son industrie et de sa bienveillance, afin qu'ils puissent intéresser ses sentiments, et engager ses prières pour sa restauration à la vie.

Quel témoignage béni était-ce là ! combien mieux que les éloges complets des panégyristes, ou la pompe funèbre des rois ! oui, les larmes des pieux, et les lamentations des pauvres, sont les monuments les plus nobles qu'un défunt puisse avoir. O que nous puissions tous vivre de manière à être ainsi regrettés par le peuple du Seigneur, et à avoir notre mémoire gravée dans le cœur de tous ceux qui nous ont connus ! Et veillons à ce que les survivants aient des preuves substantielles de notre piété à exposer.

Nous ne sommes pas tous capables de faire le bien de la même manière, ni dans la même mesure : mais nous pouvons tous avoir des « œuvres pour nous louer dans les portes [Note :Proverbes 31:31 : Proverbes 31:31 .] » et des fruits « pour témoigner la sincérité de notre foi » et de notre amour.]

Le succès de leur application à Peter nous fait remarquer,

III.

Sa restauration à la vie—

Pierre ayant été introduit dans la chambre où gisait le cadavre, désira que tous s'en aillent, afin de ne pas être interrompu dans ses supplications à la divinité : et, quand il eut obtenu sa requête, il la présenta de nouveau vivante à ses amis.
Quel avantage indescriptible était-ce pour le monde !
[Alors que ses propres amis immédiats avaient le confort de sa société et que les pauvres bénéficiaient du bénéfice de ses travaux pieux, toute l'Église de Dieu était édifiée par son brillant exemple.

C'est étonnant ce qu'une personne peut faire, par la seule influence de son propre exemple ; combien il peut stimuler, combien il peut encourager. On peut bien supposer que, là où sa conduite était si hautement admirée, elle était le moyen de favoriser beaucoup d'actes de bienveillance chez d'autres, qui sans un tel exemple ne se seraient jamais exercés du tout, ou jamais à un si grand degré. Même pour le monde impie, sa restauration à la vie était une bénédiction indicible ; car beaucoup, par son intermédiaire, ont été poussés à rechercher la vérité du christianisme et à croire en ce Jésus qu'ils avaient auparavant méprisé [Note : v. 42.]

Ce n'était pas autre chose qu'une bénédiction pour elle-même—
[Nous ne pouvons pas supposer qu'il y ait eu dans son esprit un souvenir de sa félicité dans son état désincarné, du moins un souvenir qui devrait causer des regrets : nous tenons pour acquis qu'elle a été restaurée dans toutes ses anciennes habitudes d'esprit, avec la même disposition à jouir de la société de ses amis et à abonder en tout bon travail. Quelle consolation donc pour elle de voir ceux qui avaient si amèrement pleuré sa perte ! Avec quelle énergie redoublée se remettrait-elle à ses anciens travaux d'amour ; sachant maintenant, par expérience, combien son temps peut être court, soit pour le bien des pauvres, soit pour la glorification de son Dieu ! Et ces travaux renouvelés seraient nécessairement enregistrés, comme tous ses travaux antérieurs, et la suivraient quand elle s'en reposerait, et augmenteraient son poids de gloire à toute éternité.

Certes, tout cela doit être considéré comme une bénédiction pour son âme. De même que Paul, bien que désireux de mourir et d'être avec Christ, se contentait pourtant de vivre afin de servir et d'honorer Dieu dans l'œuvre du ministère ; ainsi pourrait-elle être bien contente de vivre à nouveau sur la terre, voyant que ses opportunités de profiter aux pauvres, d'honorer Dieu, et de faire progresser son propre bien-être éternel, seraient ainsi prolongées.]

Adresse—
1.

Ceux qui vivent pour eux-mêmes—

[C'est l'état de l'humanité en général ; « tous les hommes recherchent les leurs, et non les choses de Jésus-Christ [Note : Philippiens 2:21 .] » — — — Mais ceci est hautement criminel : notre temps, nos talents, nos corps et nos âmes mêmes, sont au Seigneur, et doit être entièrement employé pour sa gloire [Note : 1 Corinthiens 6:19 .

] — — — Toute profession de religion non accompagnée d'une activité dans de bonnes œuvres, est vaine [Note : Jaques 2:13 ; Matthieu 7:21 .]. L'intention même de l'Evangile est de nous rendre diligents dans leur exécution [Note : Tite 3:8 ; Tite 3:14 .

] ; nous ne pourrons jamais non plus répondre au dessein des souffrances de notre Seigneur, si nous ne vivons pas, non pour nous-mêmes, mais pour Celui qui est mort pour nous et est ressuscité [Note : 2 Corinthiens 5:15 et Romains 14:7 .]. ”]

2. Ceux qui professent vivre pour Dieu—

[Étudiez, comme Dorcas, comment vous pouvez être le plus utile aux pauvres : considérez leurs besoins, et comment vous pouvez les soulager le plus efficacement. En « portant le fardeau des autres, vous accomplissez la loi du Christ ; » et, en vérité, vous feriez mieux de consulter votre propre bonheur. Qui qui lit le personnage de Job [Note : Job 29:11 .], ne doit pas envier son bonheur, ainsi qu'admirer sa piété ? En vérité, il y a un plaisir pour les actes de bienveillance, qui ne peuvent être obtenus par aucun autre moyen.

Que tous ceux qui professent la religion manifestent donc leur foi par leurs œuvres. Les pauvres peuvent faire leur part, ainsi que les riches [Note : Éphésiens 4:28 .]; et seront « acceptés » selon leurs capacités respectives [Note : 2 Corinthiens 8:12 : 2 Corinthiens 8:12 .]

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