DISCOURS : 655
LA SÉCURITÉ DE CEUX QUI HABITENT EN DIEU

Psaume 91:9 . Parce que tu as fait du Seigneur qui est mon refuge, le Très-Haut, ta demeure, il ne t'arrivera aucun mal.

IL est à peine possible de concevoir des termes plus forts, ou des images plus vivantes, que ceux dans lesquels l'Écriture représente les privilèges des croyants. Nous n'avons pas besoin de chercher plus loin que le psaume devant nous pour une confirmation de cette vérité. En effet, selon l'opinion donnée sur ce psaume par un savant prélat, il y a, dans les premiers versets de celui-ci, une emphase qui ne peut être dépassée [Note : Mgr Horne lit les deux premiers versets ainsi : « Celui qui habite &c.

qui demeure sous &c, qui dit le Seigneur », &c. Puis à la fin du v. 2, il suppose que le Psalmiste s'interrompt brusquement, et, au lieu de continuer sa description, s'adresse à la personne précédemment décrite ; « Sûrement il te délivrera. »]. Et le tout peut être considéré comme la charte du croyant, dans laquelle sont contenus tous ses privilèges, depuis sa première acceptation avec Dieu jusqu'à la consommation de son bonheur dans la gloire.

Nous avons dans les mots de notre texte une juste description du croyant :

I. Son expérience—

Le vrai chrétien est celui qui a été « tourné des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu ». Une fois amené à Dieu, il « fait du Très-Haut son habitation ». Il considère Dieu non seulement comme réconcilié avec lui, mais comme lui offrant (ce qu'une maison d'habitation offre à son possesseur),

1. Accès gratuit—

[Une personne va familièrement à sa maison à tout moment, ne doutant pas qu'il y gagnera une admission facile. Il la considère comme la sienne et estime qu'elle n'existe que pour son logement. C'est ainsi que le croyant va à Dieu comme son Dieu : il a « accès à lui avec audace et confiance » : il est certain que, lorsqu'il appelle, il recevra une réponse ; et «quand il frappera, la porte lui sera ouverte.

» Dans cette vue précise le Psalmiste parle de Dieu ; « Sois ma demeure forte, à laquelle je pourrai continuellement recourir [Note : Psaume 71:3 .]. »]

2. Disposition nécessaire—

[Chaque homme, quelle que soit sa situation dans la vie, s'attend à trouver dans sa propre maison les choses adaptées à ses besoins. Il ne cherche pas ses repas chez ses voisins, mais chez lui ; et il rentre chez lui à des saisons déterminées pour les partager. Et où le croyant va-t-il chercher des provisions quotidiennes de pain pour son âme ? C'est en Jésus-Christ que sa plénitude est conservée précieusement ; et en lui le croyant s'attend à trouver la « grâce qui lui suffit ».

» Dieu l'invite à venir à lui dans le but exprès, qu'il soit rassasié et rassasié de bonnes choses : « Pourquoi dépensez-vous votre argent pour ce qui n'est pas du pain ? Écoutez-moi attentivement, et mangez ce qui est bon, et laissez votre âme se complaire dans la graisse [Note : Ésaïe 55:2 .].”]

3. Protection sûre—

[Si des orages s'abattent, ou des dangers menac, nous nous réfugions dans notre maison, et lui trouvons un lieu de sécurité. Ainsi « Le nom de Dieu est aussi une tour forte, dans laquelle le juste court et est en sécurité [Note :Proverbes 18:10 : Proverbes 18:10 .] ». C'est à lui que Dieu nous invite, lorsqu'il dit : « Viens mon peuple, entre dans tes chambres, ferme la porte sur toi, et cache-toi un petit moment, jusqu'à ce que l'indignation soit passée [Note : Ésaïe 26:20 .

]. " Et qu'il s'agissait d'une idée première dans l'esprit du psalmiste, cela ressort des mots mêmes du texte, où il appelle Dieu « son refuge », et de toute la portée du psaume, du début à la fin. Avec cela s'accorde aussi la belle description donnée de Jésus par le Prophète, comme « une cachette contre le vent, et un abri contre la tempête [Note : Ésaïe 32:2 .] ».]

4. Doux repos—

[Dans sa maison, un homme se retire du bruit et de l'agitation du monde ; et là il s'allonge pour se reposer après les fatigues de la journée. Le foyer, bien qu'inférieur à bien des égards aux lieux de résidence temporaire, est à presque toutes les personnes la plus agréable, parce qu'elles sont les plus à l'aise. Et tel est Dieu pour le croyant. « En tout lieu, Dieu est pour lui comme un petit sanctuaire [Note : Ézéchiel 11:16 .

] », où il se retrouve au repos. Il porte ses besoins à Dieu, et « jette tous ses soins sur lui », et jouit de cette paix qui surpasse toute intelligence. En ce sens, il dit pour son propre encouragement : « Retourne à ton repos , ô mon âme : » et atteste pour la gloire de son Dieu : « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération [Note : Psaume 90:1 . ]."]

A propos de cette expérience du croyant, considérons,

II.

Son privilège—

L'expression du texte semble dépasser les bornes de la vérité : mais plus on l'examine, plus on la trouve strictement vraie. L'homme qui fait de Dieu sa demeure ne verra aucun mal lui arriver :

1. Aucun ici—

[Non occasionnel mal lui arrive malheur. Le hasard n'existe pas ; tout, jusqu'à la chute d'un moineau, est ordonné par le Seigneur. Quant aux enfants de Dieu, « leur Père céleste a chargé ses anges de les garder dans toutes leurs voies [Note : v. 11, 12.] ; » et si quelque chose leur arrivait, ils (les anges) contracteraient une terrible responsabilité pour leur négligence.

Il ne faut cependant pas imaginer que les croyants soient libres de se précipiter dans des dangers inutiles ; car notre Seigneur, quand il fut tenté par Satan de se jeter du haut du Temple dans l'espoir que les anges le préserveraient du mal, répondit : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu : » mais rien ne peut leur arriver que par Rendez-vous divin : ils sont cachés dans l'ombre de la main de leur Père, et « leurs cheveux mêmes sont tous comptés ».

Mais on peut penser que le mal pénal peut leur venir. Ceci cependant, nous le nions catégoriquement. Qu'ils puissent être «visités avec la verge», nous le reconnaissons volontiers : mais il y a une grande différence entre le bras vindicatif d'un juge irrité et les doux châtiments d'un parent indulgent. La coupe qui peut à tout moment être mise entre leurs mains peut être amère ; mais il n'y a pas en lui une goutte de colère : il est tout entier mêlé d'amour ; et on n'y trouve pas un ingrédient qu'eux-mêmes n'avoueront un jour avoir été salutaire et bénéfique.

Bref, aucun mal réel ne leur arrivera. Qu'ils puissent avoir des ennuis, c'est certain ; que leurs ennuis puissent être lourds et accumulés, c'est aussi certain. Mais qui compte même l'amputation d'un membre comme un mal , si c'est le seul et infaillible moyen de conserver la vie ? Beaucoup moins alors sont des souffrances à considérer comme mauvaises, que le croyant peut jamais être appelé à supporter, car il n'en souffrira jamais qui ne lui soit bénéfique dans cette vie, et qui soit le moyen d'augmenter son poids de gloire. dans le suivant [Note : Romains 8:28 : Romains 8:28 et 2 Corinthiens 4:17 .] »]

2. Aucun ci-après—

[C'est dans cette vie seulement que le croyant peut rencontrer même un semblant de mal : quand il s'en va, il est instantanément mis hors de portée du mal. Aucun péché, aucun chagrin, aucune douleur, aucune tentation, aucune lassitude, aucun besoin, ne pourra jamais être ressenti par lui dans les demeures de la félicité. Il y profitera pour toujours d'une journée sans nuage ! et son bonheur sera sans alliage, sans interruption, sans fin [Note : Apocalypse 21:4 .].”]

Pour rendre ce sujet plus instructif, nous ajouterons un mot,
1.

De direction—

[Le Christ, en référence à la bergerie de son église, dit : « Je suis la porte ; si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé, et entrera et sortira, et trouvera des pâturages [Note : Jean 10:9 .].” La même figure que nous pouvons appliquer au sujet qui nous occupe : « Christ est la porte » ; il est « le chemin vers le Père » ; et « Nul ne vient au Père que par lui.

» Pour ceux qui viennent à Dieu d'une autre manière, il n'est pas « un Refuge » ou une « Habitation », mais « un feu dévorant [Note : Hébreux 12:29 : Hébreux 12:29 .] ». Mais si nous croyons au Christ, alors « il habitera en nous, et nous habiterons en lui [Note : Jean 6:56 : Jean 6:56 .] : » oui, « il sera notre maison de défense, pour nous sauver pour toujours [Note : Psaume 31:2 .].”]

2. D'avertissement—

[Qui, à part le croyant, peut appliquer à lui-même la promesse du texte ? Quant aux incrédules et aux désobéissants, ils sont en danger à chaque heure : ils ne savent pas que la colère de Dieu peut éclater contre eux au moment même de leur destruction. De cela, ils sont certains (qu'ils le croient ou non) que dans peu de temps ses jugements les atteindront, et le plus grand de tous les maux leur arrivera, à moins qu'ils ne se repentent.

Oh qu'ils seraient persuadés de fuir pour se réfugier dans l'espérance qui est placée devant eux ! Oh qu'ils chercheraient maintenant à être « trouvés en Christ ! Alors l'ange destructeur passerait au-dessus d'eux, et " ils devraient habiter en sécurité, et se taire de la crainte du mal [Note : Proverbes 1:33 .] "]

3. D'encouragement—

[La faiblesse de la foi des hommes les prive souvent du confort dont ils ont le privilège de jouir. Pourquoi un croyant devrait-il avoir peur du tonnerre et des éclairs ? S'il ne savait qu'un Protecteur qu'il a, il serait assuré qu'aucun mal ne pourrait lui arriver. Combien sont variées les promesses de Dieu dans le psaume qui nous précède ! Combien diversifiées sont également les assurances données par Eliphaz dans le livre de Job [Note : Job 5:19 .

] ! Qu'il ne s'en remette qu'à Dieu, et il n'a rien à craindre. Ayons donc, bien-aimés, foi en Dieu ; et que ces paroles de David soient notre chant sur cette terre de notre pèlerinage ; « Dieu est notre refuge, etc. ; c'est pourquoi nous ne craindrons pas, bien que la terre soit enlevée, et que les eaux soient emportées au milieu de la mer [Note : Psaume 46:1 .] : &c. »]

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