Ils ont prononcé des paroles, jurant faussement en concluant une alliance : ainsi le jugement jaillit comme la ciguë dans les sillons d'un champ.

Les péchés sociaux et leur résultat

I. Les péchés sociaux.

1. Vaine parole. "Ils prononcent des discours creux." Non seulement les paroles mensongères, le blasphème et l'impudicité sont des péchés, mais des paroles vides de sens. Combien de langage oiseux a-t-il cours dans la société !

2. Faux serment. Dans les tribunaux judiciaires, dans les maisons, dans les magasins, dans les champs.

3. Traités injustes. Il n'y a aucun mal à faire des alliances. Faire une mauvaise alliance est implicite. La référence principale est à certains traités qu'Israël avait conclus avec des nations étrangères. Des affaires mensongères et injustes sont conclues toutes les heures.

II. Résultats des péchés sociaux. « Le jugement jaillit comme la ciguë dans les sillons des champs. » De ces péchés sociaux apparaissent certains résultats. Comment viennent-ils ?

1. Ils viennent comme une croissance. Chaque péché est une graine d'où doit germer une plante pestiférée.

2. Ils viennent comme un poison. Pruche, ou coquelicot, ou ivraie ; productions vénéneuses.

3. Ils viennent en abondance. Le péché est très prolifique. Voyez ses plantes pousser dans les crêtes et les sillons de la vie ; dans les chambres des malades, les hôpitaux, les maisons de travail, les prisons, les champs de bataille. ( homéliste. )

Le péché perturbant les relations humaines

Le péché d'Israël est maintenant envisagé dans ses effets sur les relations humaines. Avant, il était considéré par rapport à Dieu. Mais les hommes qui ont tort avec Lui ne peuvent pas avoir raison les uns avec les autres. La morale est enracinée dans la religion et, si nous mentons à Dieu, nous ne serons pas fidèles à notre frère. Par conséquent, passant sur tous les autres péchés pour le présent, Osée en fixe un, dont la prévalence frappe au fondement même de la société.

Que faire d'une communauté dans laquelle le mensonge est devenu une caractéristique nationale, et cela même dans des accords formels ? Nivé d'abeilles de mensonge, il n'est bon qu'à brûler. Le péché est lié par un lien de fer à la peine. « Par conséquent, dit Osée, le jugement de Dieu surgit, comme une plante amère (dont le nom précis est inconnu) dans les sillons, où le fermier ne savait pas que ses graines gisaient.

Ils n'ont guère rêvé de ce qu'ils semaient lorsqu'ils ont dispersé leur vie à l'étranger, mais c'est le fruit de cela. « Tout ce qu'un homme sème, il le moissonnera aussi » ; et quelle que soit l'autre récolte que nous puissions espérer récolter de nos péchés, nous récolterons cette amère, à laquelle nous ne nous attendions pas. Le lien inévitable entre le péché et le jugement, l'amertume de ses résultats, leur caractère inattendu, sont tous là et doivent être pris à cœur par nous. ( A. Maclaren, DD )

Le péché est la cause du chagrin

Il existe un lien entre le péché et le chagrin, entre la méchanceté et la calamité, entre la transgression morale et le désastre physique, social et politique. Nous pouvons définir le péché négativement comme l'impiété, l'iniquité, l'absence de spiritualité ; mais Osée en parle comme d'une force agressive positive, infligeant une blessure au cœur du transgresseur individuel, et infectant aussi la condition extérieure du peuple. En insistant sur l'influence du péché sur les conditions extérieures, le prophète enseigne une vérité profonde, mais pas toute la vérité.

Jésus enseigne que le péché produit un désastre, même lorsque les conditions extérieures sont prospères et que tout ce qui apparaît est respectable. La transgression morale est toujours suivie d'un châtiment moral. Le lien entre la transgression morale et le désastre physique n'est pas constant et nécessaire. Le prophète commence par une référence à la condition d'Israël comme béni de Dieu. « Israël est une vigne luxuriante. Mais il est reconnu coupable. Voici l'accusation du prophète contre Israël à cause de leur péché.

1. Il pervertit la prospérité. La prospérité en elle-même n'est pas un péché. On est loin de la pensée du prophète hébreu que la misère est la condition normale du serviteur de Jéhovah. Mais le péché pervertit la prospérité. Il permet au matériel d'éclipser le spirituel. Il n'utilise pas la prospérité à des fins les plus nobles. Elle méconnaît la force latente de la prospérité ; il n'apprécie pas sa valeur. La prospérité doit être valorisée comme une condition de vie, comme un moyen de contribuer à une vie plus abondante.

2. Il détruit la religion et lui enlève l'inspiration. Le péché ne supprime pas d'un coup la religion. Il façonnerait la religion à son gré ; mais dans cette transformation l'essence de la religion s'évapore. C'était donc au moins en Israël. Dans la religion de pure forme, il n'y a rien à retenir et à modeler sur l'homme.

3. Il invalide le gouvernement. Les conditions les plus profondes de la prospérité nationale ne sont pas la création de l'homme, elles ne sont pas déterminées par les législatures humaines. Les relations politiques des hommes sont conditionnées par des principes éternels de droit, et les nations aussi bien que les hommes doivent agir en vérité.

4. Il émascule la société. C'est un tableau pitoyable qu'Amos et Osée brossent de la société de Samarie. L'appétit règne, l'ivresse abonde, le libertinage et la cruauté se succèdent à leur suite. L'indulgence même que pratique le péché va à l'encontre de son propre objet. La fibre du muscle est relâchée, la vigueur de l'esprit a disparu, la patience, le courage, l'espoir se sont enfuis avec la foi, et les gens sont couchés sur le dos, faibles, inertes.

Le prophète a révélé les conséquences désastreuses du péché, mais son but est d'établir la justice. Le but de Dieu n'est pas de maudire, mais de bénir. Mais hélas! le prophète, comme tous les maîtres spirituels, parle à des oreilles lourdes. Le peuple n'a que peu de loisir pour la justice. Ils ne voulaient aucun des conseils d'Osée, ils méprisaient tous ses reproches. ( TD Anderson. )

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