12. L'ouvrier du fer. A juste titre, l'apôtre fait-il ici une longue description, afin de secouer la stupidité et la folie des superstitieux, s'ils peuvent être réveillés, ou du moins pour empêcher la Juifs de se livrer à une folie similaire qui étaient entourés de tous côtés par d'innombrables adorateurs de faux dieux; car il donne une énumération minutieuse et simple, qui rend extrêmement évidente qu'ils sont frénétiques et scandaleux, il aurait pu autrement condamner cette méchanceté en un seul mot ou en quelques mots; mais ce catalogue signale le fait, pour ainsi dire, avec le doigt, et le met sous nos yeux, il détaille les outils et les travaux et l'industrie et le soin des ouvriers, de manière presque à le porter réellement devant nous. Les hommes qui ont leurs erreurs profondément enracinées par la nature dans leur cœur sont plus profondément touchés de cette manière que par la simple doctrine; car ils ne peuvent être tirés de leur léthargie que par des cris forts et continus. Chaque partie doit leur être livrée, brisée en petits fragments, et même mâchée et mise dans la bouche, comme ils le font avec les nourrissons, afin qu'ils puissent recevoir la doctrine, qui autrement leur paraîtrait étrange et peu commune.

Même faim. Il décrit l'ardeur par laquelle les personnes superstitieuses sont poussées à façonner des dieux; car ils brûlent avec une telle ardeur qu'ils ne peuvent observer aucune limite ou mesure. Leur désir, comme une mouche à gadgets, les pousse et les fait avancer avec une telle fureur que nous pouvons à juste titre comparer ce zèle à l'amour d'une prostituée, comme nous l'avons dit précédemment. Ils y appliquent toute leur force à la fois du corps et de l'esprit. C'est ce qu'il entend par le bras de sa force; (179) comme s'il avait dit: «Toute la force de leurs bras y est appliquée; ils agissent contre leurs penchants naturels, et prennent à peine tout ce qui est nécessaire pour soutenir la vie; en un mot, ils n'épargnent aucun travail ni aucune dépense pour faire les dieux qu'ils ont désirés.

Bien qu'il décrit la constance du labeur, en disant qu'ils ne relâchent pas leur travail lorsqu'ils ont faim, mais endurent la faim et la soif plutôt que d'abandonner leur travail, (180) pourtant nous pouvons étendre convenablement l'observation à tous les efforts d'un zèle inconsidéré. Nous voyons comment la fervente dévotion, comme ils l'appellent, des incroyants, est leur propre bourreau; mais plus ils travaillent dur pour leur propre destruction, plus notre paresse est vilaine et honteuse, par laquelle nous escroquons Dieu de son culte légitime.

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