Matthieu 28:2 . Et voilà, un grand tremblement de terre. Par de nombreux signes, le Seigneur montra la présence de sa gloire, afin de mieux préparer le cœur des saintes femmes à vénérer le mystère. (304) Car puisque ce n'était pas une question de peu d'importance de savoir que le Fils de Dieu avait obtenu une victoire sur la mort, (sur laquelle le principal point de notre salut est fondé,) il fallait lever tous les doutes, pour que la majesté divine puisse être présentée ouvertement et manifestement aux yeux des femmes. Matthieu dit donc que il y a eu un tremblement de terre, par lequel la puissance divine que j'ai mentionnée pourrait être perçue. Et par ce prodige, il était normal que les femmes soient autorisées à n'attendre rien d'humain ou de terrestre, mais à élever leur esprit vers une œuvre de Dieu qui était nouvelle et dépassait les attentes des hommes.

Le raiment et la physionomie de l'ange, aussi, pourraient être considérés comme des rayons par dont la splendeur de la divinité était diffusée, afin de leur permettre de percevoir que ce n'était pas un homme mortel qui se tenait près d'eux, ayant le visage d'un homme. Car si lumière éblouissante, ou la blancheur de la neige, n'est rien en comparaison de l'infini gloire de Dieu, mais plutôt, si nous voulons le connaître correctement, nous ne devons nous imaginer aucune couleur; mais quand il fait savoir par des signes extérieurs qu'il est présent, il nous invite à lui, dans la mesure où notre faiblesse peut durer. Nous devons cependant savoir que les signes visibles de sa présence nous sont exposés, que notre esprit peut le concevoir comme invisible; et que, sous les formes corporelles, nous obtenons un avant-goût de son essence spirituelle, afin que nous puissions le chercher spirituellement. Pourtant, on ne peut pas douter que, avec les signes extérieurs, il y avait une puissance intérieure, qui a gravé dans le cœur des femmes une impression de Déité. Car, bien qu'au début ils aient été frappés d'étonnement, il apparaîtra cependant, d'après ce qui suit, qu'ils ont rassemblé du courage et ont été peu à peu instruits de telle manière qu'ils ont perçu la main de Dieu comme étant présente.

Nos trois évangélistes, par souci de brièveté, laissent de côté ce qui est plus complètement raconté par Jean (Jean 20:1) qui, nous le savons, n'est pas inhabituel chez eux. Il y a aussi cette différence, que Matthew et Mark mentionnent mais un ange, tandis que John et Luke parlent de deux. Mais cette contradiction apparente est également facilement supprimée; car nous savons à quelle fréquence se produisent dans les Écritures cette figure de style par laquelle une partie est prise pour le tout. Il y avait deux anges, donc, qui apparurent d'abord à Marie, puis à ses autres compagnons; mais comme l'attention des femmes était principalement dirigée vers l'ange qui parlait, Matthieu et Marc se sont contentés de rapporter son message. D'ailleurs, quand Matthieu dit que l'ange était assis sur une pierre, il y a dans ses mots (ὕστερον πρότερον), une inversion de l'ordre des événements; ou, du moins, cet ordre n'a pas été respecté par lui; pour l'ange n'est pas apparu immédiatement, mais alors que les femmes étaient tenues dans le suspense et l'angoisse par un événement si étrange et étonnant.

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