1. Et quand le roi Arad le Cananéen. Les commentateurs ne sont pas tout à fait d'accord sur l'identité de ce roi Arad. Certains pensent qu'il était un Amalécite, mais cette erreur est réfutée par le fait que les Amalécites avaient déjà tenté en vain d'interrompre le voyage du peuple. Il n'est pas non plus crédible qu'après un si grand massacre, ils se soient efforcés de le faire à nouveau, d'autant plus que leurs territoires sont restés intacts. En outre, il aurait été absurde d'appeler les Amalécites Cananéens, puisqu'ils ne tiraient pas leur origine de Canaan mais d'Esaü, et étaient ainsi liés aux Israélites par une descendance commune de Sem. Nous comprendrons, cependant, à juste titre, que cela se réfère aux Amoréens, qui étaient certainement comptés parmi les Cananéens, comme étant de la même race; comme Moïse nous le dit dans son premier livre, (Genèse 10:16, et Genèse 15:21;) non, il désigne ailleurs tout le peuple de Canaan sous le nom d'Amoréens. De plus, dans le trente-quatrième chapitre de ce livre, nous verrons que leurs limites atteignaient les monts Hor et Kadès-barnée. Puisque, alors, les Amoréens étaient dans ce quartier vers le sud, le nom leur conviendra très bien. Mais ce roi Arad, seul, leur fit la guerre, est né de la providence paternelle de Dieu, qui voulait habituer son peuple à la conquête de ses ennemis par degrés. Si toutes ces nations avaient uni leurs forces et lancé une attaque combinée contre un peuple non guerrier, il aurait succombé dans l'étonnement et la peur. Mais il leur était plus facile de se défendre contre une seule nation. Et pourtant, dans le premier combat, Dieu a permis aux Israélites d'être mis en déroute, de sorte que le Cananéen victorieux a pris un butin, ou a emmené des captifs. Et cela aussi était utile aux Israélites, afin que, se méfiant de leur propre force, ils pussent se mettre humblement au secours de Dieu; car il leur appartenait d'apprendre que, à moins d'être aidés d'en haut, ils seraient tout à fait insuffisants, lorsqu'ils auraient à résister à de nombreuses nations puissantes, puisqu'ils n'avaient pu résister même à un seul peuple.

En ce qui concerne «la voie des espions», certains comprennent que, comme les gens avaient été enseignés par Josué et Caleb, ils ont suivi les traces de ceux qui avaient été envoyés pour explorer le pays; mais, dans la mesure où il paraît que le cours était différent, je ne sais si cette opinion est très défendable. Ainsi, certains prennent le mot דרך, derek, à signifiant "à la manière de", (116) qui semble sévère et contraint. Ainsi donc, je l'explique, puisqu'ils devaient avancer à travers des régions inconnues, des espions furent envoyés, selon l'usage, pour diriger toute la marche; et par conséquent le roi Arad savait que son territoire devait être envahi, avant que l'armée n'ait procédé aussi loin.

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