Dieu nous en préserve - Remarque, Romains 3:4.

Pour alors - Si l'on admettait qu'il serait injuste que Dieu inflige une punition.

Comment Dieu ... - Comment sera-t-il juste ou cohérent pour lui de juger le monde.

Juge - «Juger» implique la possibilité et la justesse de «condamner» le coupable; car s'il n'était pas juste de les condamner, le jugement serait une farce. Cela ne veut pas dire que Dieu condamnerait tout le monde; mais que le fait de juger les gens impliquait la possibilité et l'opportunité de condamner ceux qui étaient coupables. Il est remarquable que l'apôtre n'essaie pas d'expliquer comment il se pourrait que Dieu puisse profiter des péchés des gens pour promouvoir sa gloire; il n'admet même pas le fait; mais il rencontre directement l'objection. Pour comprendre la force de sa réponse, il faut se rappeler que c'était un fait admis, un fait que personne parmi les Juifs ne remettrait en question, que Dieu jugerait le monde. Ce fait a été pleinement enseigné dans leurs propres écrits, Genèse 18:25; Ecclésiaste 12:14; Ecclésiaste 11:9. C'était d'ailleurs un point admis avec eux que Dieu condamnerait le monde païen; et peut-être que le terme «monde» les désigne ici particulièrement.

Mais comment cela pourrait-il être s'il n'était pas du tout juste que Dieu inflige une punition? L'inférence de l'objecteur ne pouvait donc pas être vraie; bien que l'apôtre ne nous dise pas comment il était cohérent d'infliger des châtiments pour les fautes dont Dieu a profité pour promouvoir sa gloire. On peut remarquer, cependant, que Dieu jugera les fautes, non pas d'après ce qu'il peut faire en les annulant, mais d'après la nature du crime lui-même. La question n'est pas de savoir quel bon Dieu peut en tirer, mais que mérite le crime lui-même? quel est le caractère du délinquant? quelle était son intention? Ce n'est pas ce que Dieu peut faire pour annuler l'infraction lorsqu'elle est commise. Le juste châtiment du meurtrier doit être déterminé par la loi et par son propre désert; et non par aucune réputation d'intégrité et de droiture que le juge peut manifester lors de son procès; ou de tout honneur qui pourrait revenir à la police pour l'avoir détecté; ou toute garantie pouvant résulter pour le Commonwealth de son exécution; ou de tout honneur que la loi peut gagner en tant que loi juste par sa condamnation. Aucun de ces faits et avantages qui peuvent résulter de son exécution ne doit non plus être invoqué contre sa condamnation. Il en est de même du pécheur sous l'administration divine. C’est en effet une vérité Psaume 76:1 que la colère de l’homme louera Dieu et qu’il profitera de la méchanceté des gens pour se glorifier en tant que juge juste et gouverneur moral; mais ce ne sera pas un motif d'acquittement pour le pécheur.

Continue après la publicité
Continue après la publicité