Ils l'amenèrent à l'Aréopage, — Le mot original est le même que celui rendu Mars-hill, Actes 17:22 . Le nom de ce sénat a été pris de l'endroit dans lequel il a été assemblé, étant une colline non loin de la ville ; car le mot , pagos, dans la composition, signifie un rocher, une colline ou une éminence.

En ce qui concerne la première partie du nom, les auteurs ne sont pas si bien d'accord : certains le tirent du mot grec 'Αρης, qui signifie Mars, car il est censé avoir été la première personne qui a été traduite en justice devant ce tribunal. Mais d'autres, avec plus de probabilité, le tirent du même nom, puisque Mars était le dieu de la guerre et de l'effusion de sang, et que tous les meurtres délibérés tombaient sous la connaissance de cette cour ; et le mot Αρης lui-même est utilisé pour signifier les meurtres.

Quand cette cour a été instituée pour la première fois, c'est incertain, certains la rendant aussi ancienne que Cécrops, et d'autres l'abaissant aussi bas que Solon. On a en effet objecté à cette dernière opinion, qu'une des lois de Solon fait mention de l'Aréopage comme existant déjà. La difficulté est de savoir comment concilier ces comptes. Le cas aurait pu être celui-ci : Solon, nous le savons, fut employé par les Athéniens pour restructurer leur république, en réformant les inconstitutions et en fournissant celles qui étaient défectueuses ; de sorte que, dans le nombre de ses règlements, était celui contre l'admission de dieux étrangers sans licence de l'Aréopage ; et ayant ainsi élargi sa juridiction, il fut ensuite considéré comme le fondateur.

Le nombre de personnes qui composaient cette assemblée, est diversement représenté. Par certains, il est limité à neuf, par d'autres élargi à trente et un, par d'autres à cinquante et un ; mais lorsque Socrate fut condamné par ce tribunal, il n'y en eut pas moins de deux cent quatre-vingt-un qui donnèrent leurs voix contre lui. Aristide observe que cette cour était le tribunal le plus sacré et le plus vénérable de toute la Grèce : leurs procédures étaient si impartiales et si exactes dans toutes les questions de droit, que, comme Démosthène nous l'apprend, il n'y avait jamais eu de son temps, autant qu'un leurs décisions, dont le demandeur ou le défendeur avaient des raisons de se plaindre.

Ils ont eu trois réunions dans l'Aréopage chaque mois. Ils s'asseyaient en plein air, ce qui était d'usage dans les tribunaux qui connaissaient le meurtre ; que les juges ne pût contracter aucune souillure en conversant avec des hommes si profanes ; et ils entendirent toutes les causes la nuit et dans l'obscurité, afin qu'ils ne fussent influencés en voyant ni le demandeur ni le défendeur. Il reste des vestiges du lieu où se réunissait cette assemblée, encore visibles dans les fondations, qui forment un demi-cercle, bâti avec des pierres carrées d'une taille prodigieuse. Voir Actes 17:34

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