C'est plus facile pour un chameau, etc. — Ou un câble. Voir Boch. à M. 1 : p. 92. Vorst. Adag. p. 14. Le rendu du mot original par câble, fusionne sans doute plus parfaitement avec l'autre métaphore de l' aiguille ; mais, comme il n'y a rien dans l'expression proverbiale, telle qu'elle est dans les versions courantes, que ce qui est très agréable au goût oriental, et peut être mis en parallèle dans d'autres écrits juifs, il ne semble pas qu'il y ait une grande raison de s'en écarter.

Les Juifs se servaient généralement de l'expression : Un éléphant ne peut passer par le chas d'une aiguille ; que notre Sauveur change pour un chameau, animal très-commun en Syrie, et dont la grappe sur le cou est susceptible de gêner son passage par toute entrée basse. À l'époque de notre Sauveur aussi, le mot chameau était proverbialement utilisé pour exprimer n'importe quel objet vaste, c'est-à-dire le plus grand animal de Palestine.

Ainsi lisons-nous, ch. Matthieu 23:24 . Filtrer un moucheron et avaler un chameau. Nous pouvons juste observer que ces expressions fortes doivent être comprises dans leur sens le plus strict, de l'état de choses subsistant à ce moment-là ; pourtant, dans une certaine mesure, s'appliquent aux hommes riches de tous les âges : la raison en est que les richesses ont un effet déplorable sur la piété à deux égards : d' abord dans l' acquisition ; car, sans parler des nombreuses fraudes et autres péchés que les hommes commettent trop souvent pour obtenir des richesses, ils occasionnent une variété infinie de soucis et d'inquiétudes, qui éloignent les affections de Dieu.

Deuxièmement, ils sont généralement offensants pour la piété dans la possession ; car s'ils sont amassés, ils ne manquent jamais d'engendrer la convoitise, qui est la racine de tout mal ; et s'ils sont appréciés, ils deviennent de fortes tentations au luxe et à l'ivresse, à la luxure, à l'orgueil et à l'oisiveté. Voir Heylin et Mintert sur le mot Καμηλος.

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